Gatsby Le Magnifique

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Des catwalks au grand écran, Gatsby le Magnifique fait son grand retour, réinterprété par le délicieux Leonardo Di Caprio. Gucci et Ralph Lauren avaient initié le mouvement en 2012 en présentant lors de leur défilé Printemps-Eté des silhouettes proches de celles des héroïnes du roman de Fitzgerald ; l’occasion de revenir sur les pièces emblématiques des années folles, que le grand Francis F. Coppola avait déjà remises en contexte dans sa version scintillante du mystérieux millionnaire en 1974.

Un seul terme suffit à définir la femme des années 20 : androgynie. Filiforme, arborant une coupe garçonne, la « flapper » prend part aux activités auparavant réservées aux hommes (sport, conduite automobile…), comme nous le prouvent si bien Jordan Baker et Daisy Buchanan. Loin de tomber dans la virilité disgracieuse, elles jouent avec les codes de l’unisexe et ne délaissent pas pour autant perles et pierres précieuses.

La « flapper dress », de coupe droite et sans manches, efface tout attribut de féminité des dames qui n’hésitent pas à porter des gaines de manière à occulter poitrine et hanches volumineuses. Courte, la robe Charleston laisse voir au cours de la danse éponyme des escarpins à hauts talons (environ 8cm) enfilés sur des bas de soie maintenus par des jarretelles. Les franges qui l’animent virevoltent au gré des mouvements pour un effet visuel étourdissant. Cette pièce, de par sa forme et son aspect relativement éthéré, s’inscrit parfaitement dans l’esthétique art déco qui déferle tant dans la mode que dans l’architecture de l’époque. En toute occasion, les femmes protègent leurs boucles courtes d’un chapeau cloche, couvre-chef créé par la chapelière Caroline Reboux en 1908. Il est confectionné en feutre de manière à rester souple, mais l’on connait des versions du soir en dentelle ou en perles ; il revient en fourrure de vison dans le dernier défilé Chanel. On le porte bas sur le front, parfois les bords retournés.

Des plumes viennent compléter les tenues : on les voit ligaturées à des bandeaux de perles à motifs ou en boas, portés autour du cou voire à la main à la manière des boas de fourrure sur le défilé s/s 2011 de Prada. Ainsi, la mode au temps de Gatsby renouvelle les codes de la féminité, témoignant d’un mode de vie plus libre et audacieux mais toujours teinté de préciosité.

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