INTERVIEW : Plongée Au Coeur de la Maroquinerie d’Exception de François-Joseph Graf

INTERVIEW : Plongée Au Coeur de la Maroquinerie d’Exception de François-Joseph Graf

Architecte et décorateur de renom, François-Joseph Graf est également un maroquinier de talent. Amoureux du luxe français, il cultive – par le biais de ses créations – l’art de vivre à la Française. 

Au sein de son atelier parisien, François-Joseph Graf cultive un savoir-faire d’excellence. Chaque sac réalisé à la maison est une pièce unique, dont on reconnaît la signature maison aux motifs colorés et à l’exécution des plus rigoureuses. La réalisation d‘une pièce de maroquinerie pouvant nécessiter jusqu’à 30 heures de travail selon sa complexité, il en résulte une création unique, s’adressant aux mondaines les plus raffinées et exigeantes – revendiquant leur unicité ! 

Présentes au sein des vitrines de l’unique palace parisien de la Rive Gauche – Le Lutetia – les créations Graf offrent un dialogue entre architecture, voyage et haute maroquinerie…

Icon-Icon a décidé de vous ouvrir les portes de l’univers de ce créatif d’excellence ! 

Discussion avec François-Joseph Graf 

Pour commencer et recontextualiser pour nos lecteurs, pourriez-vous revenir sur votre parcours ? 

Diplômé de l’École des Beaux-Arts, de l’École du Louvre et de l’École des Monuments Historiques, je me suis toujours appliqué à défendre avec ferveur notre patrimoine et notre savoir-faire artisanal.

Architecte et décorateur, j’ai créé et restauré des demeures privées d’exception pour des gens importants tels que Pierre Bergé, Valentino ou encore David et Olympia de Rothschild, mais aussi de grands collectionneurs américains, suisses et grecs.

J’ai également rénové des endroits célèbres, notamment l’Hôtel La Mirande (Avignon), le restaurant gastronomique L’Ambroisie (Paris), le Musée des Arts Décoratifs, les sièges sociaux des groupes AXA ou Vinci et bien d’autres réalisations que ce soit à Paris, Londres, New York, Genève…  

Je termine d’ailleurs actuellement la restructuration de l’hôtel Costes à Londres.

Créateur dans l’âme, fort des inspirations nées de mes voyages, j’en suis arrivé à dessiner pour mes clientes, des sacs à main uniques. Il s’agit là de maroquinerie d’art, confectionnée à la main par des maroquinières à Paris. Du cousu main, avec une découpe numérique dont j’ai minutieusement sélectionné les patchs de cuir, pour un assemblage et une marqueterie toute en harmonie.

FJ Graf
©Tadzio

Amoureux du luxe français, que représente pour vous l’art de vivre à la Française ? 

L’art de vivre à la française c’est le savoir-faire exceptionnel des artisans, la qualité des produits made in France, la renommée mondiale de grandes Maisons et surtout cette façon bien française de transformer le luxe en plaisir. 

Pourriez-vous nous présenter François-Joseph Graf Paris en quelques mots ? Quelle est la philosophie de votre Maison ? 

«  Avec cette ligne de haute maroquinerie, je souhaite rendre hommage à la technicité́ de mon métier d’architecte d’intérieur, et démontrer ainsi que la fantaisie ne peut s’exprimer correctement que dans une extrême rigueur. C’est un dessin, une proportion, et un volume. Dans tous les domaines, créer est un plaisir. Dessiner une façade, une porte, un tissu, un sac, reste de l’architecture. »

GRAF Paris c’est pouvoir produire de la façon la plus parfaite une collection de sacs féminins et bientôt masculins, dont l’exécution rigoureuse et les motifs sont l’ADN de la marque, sans logo. Cette collection est conçue et fabriquée à Paris.

A qui s’adressent vos créations ? Si vous deviez la définir, qui serait la femme GRAF ? 

Une femme qui connait la qualité et qui peut tout s’offrir mais qui désire plus. 

Le sac Graf Paris, qui se signe par son dessin est le plus gros bijou qu’une femme puisse porter. 

Le label s’adresse aux exigeantes, aux affirmées, à celles qui revendiquent leurs unicités, leurs personnalités. Silhouette discrète ou colorée, élégance raffinée ou audacieuse, toutes choisissent avec Graf Paris d’imposer leurs différences. 

Architecte et décorateur d’intérieur, comment parvenez-vous à retranscrire l’exigence et la technicité qu’imposent ce métier dans la haute maroquinerie ? 

Ces deux métiers ont les mêmes exigences : rigueur, qualité et fantaisie

Si vos créations sont souvent géométriques et colorées, quelle serait la signature visuelle François-Joseph Graf Paris ? 

Ces sacs se reconnaissent à leurs dessins et ont la force de ne ressembler à aucune autre marque. 

Où trouvez-vous l’inspiration et comment s’opère votre processus créatif ? 

Partout et tout le temps … 

Voyages, rencontres, arts et lumières. 

Vous produisez des pièces uniques d’une haute qualité, pourriez-vous nous dire quelques mots du savoir-faire de vos 5 maroquinières d’exception au sein de votre atelier parisien ? 

Nos cabas résultent d’un savoir-faire parfaitement maitrisé qui exige une dextérité et une minutie exceptionnelles. 

Choix des cuirs et des couleurs, découpe des peaux, teintures, poignées cousues main en point sellier, piquage et sur-piquage, affinage du cuir, bichonnage, astiquage traditionnel puis marquage à chaud du logo… Des étapes essentielles, qui nécessitent parfois plus de 30 heures de travail cumulées pour un sac qui ne sera produit qu’une seule et unique fois.

C’est l’œuvre de femmes. Jacqueline, directrice d’atelier dont le savoir-faire opère depuis plus de 30 ans. Mais aussi Sylviane, spécialiste des doublures et des poignées cousues main en point sellier. Michelle, couturière machine. Sarah, coloriste. Et Mélanie, assembleuse.

FJ Graf
©Tadzio

Pourriez-vous nous parler de votre dernière collection ? 

Je suis en train de dessiner la Collection Été 2023 qui sera fabriquée au mois d’Octobre.

Depuis peu, GRAF Paris a intégré les vitrines du Lutetia Paris. Était-ce important pour vous de voir figurer vos créations au sein de l’un des plus grands hôtels de la capitale ? 

C’est le seul palace de Rive Gauche, c’est un hôtel mythique, historique et je suis fier d’y être présent.  

Avez-vous des projets futurs dont vous aimeriez nous faire part ? 

Une ligne de cabas non genrés, présentée avant les fêtes. 

Propos recueillis par Sébastien Girard et Saskia Blanc

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