A chaque Paris Fashion Week, les designers font preuve de créativité pour réinventer les pièces iconiques de la mode et du luxe. Focus sur ce que deviennent les icônes des grandes maisons, pour la saison Printemps/Été 2023 !
Paris Fashion Week 2023 : Des Icônes Réinventées
Chaque saison est l’occasion pour les grandes maisons de réinventer leur signature et icône au gré de l’air du temps. Pour la saison Printemps/Été 2023, on retient une subtilité et une envie de liberté un brin plus présente.
Cela se ressent notamment sur le défilé de la prestigieuse maison Hermès. Nadège Vanhee-Cybulski a ainsi composé autour des signatures Hermès, que sont le travail exquis du cuir et la teinte orange, des silhouettes élastiques, chics et taillées pour l’exploration.
« Les filles Hermès font un bivouac, une grande randonnée dans le désert, et installent un camp au coucher du soleil pour faire la fête, une grande rave » déclarait l’actuelle directrice artistique de la maison du 24 Faubourg Saint Honoré.
Chez Chanel, c’est le film mythique d’Alain Resnais L’Année Dernière à Marienbad qui a inspiré Virginie Viard. La directrice artistique de Chanel s’est replongée dans ce film culte de la nouvelle vague — où déjà les tenues de Delphine Seyrig étaient signées de la main de Coco Chanel. Le résultat? Des codes Chanel taillés dans des lignes légères, aériennes, nuancées et racées, évidemment.
On retrouvait ainsi les tweeds, les rubans brodés ou des petites vestes Chanel qui semblaient légères à souhait. Aussi et surtout, l’allure garçonne initiée par Coco Chanel — dans la palette iconique de la maison de la rue Cambon qu’est le noir et le blanc.
Chez Dior, c’est Catherine de Médicis, ancienne Reine de France, qui inspira en cette Paris Fashion week Maria Grazia Chuiri. Au prisme du style de cette Reine, l’actuelle directrice artistique de Dior a réinventé les silhouettes cultes de Monsieur. A commencer par la légendaire ligne corolle, plus connue sous le nom de New Look.
On retrouvait ainsi des jupes New Look en coton brodé de fleurs, et des références aux corsets Médicis — devenu, entre-temps, accessoire Dior sur des chemises fluides.
Pour Yves Saint Laurent, Anthony Vaccarello a replongé dans les archives des années 80 de la maison. On retrouvait ainsi une vision sulfureuse de l’élégance, dans des pièces, des robes à capuche drapées imaginées par le maître YSL. Côté palette de couleurs, ce sont des vêtements photographiés sur des Polaroid retrouvés dans les archives qui ont inspiré les teintes YSL du Printemps/Été 2023.
Pour Louis Vuitton, Nicolas Ghesquière a exploré les proportions de façon inédite.
Avec des zips surdimensionnés, des tailles basses déjouées et des sacs monogrammés tournés en XXXL — le directeur artistique de la maison phare de LVMH offrait une mode inédite et innovante !
Daniel Roseberry pour Schiaparelli a ravivé le désir pour des pièces de la grande Elsa. A commencé par le célèbre tailleur squelette d’Elsa Schiaparelli imaginé vers 1938, avec son complice Salvador Dali.
Demna pour Balenciaga a saisi d’effroi la Fashion Week Parisienne avec un défilé cataclysmique. Sur le podium apocalyptique, on repérait surtout la robe faite à partir de pièces découpées du mythique sac Balenciaga City, un chef-d’œuvre de confection et d’up-cycling qui interroge sur nos modes de consommation.
Olivier Rousteing chez Balmain achève une nouvelle frontière de la silhouette clé de la maison — la silhouette Jolie Madame. La taille étranglée, les épaules accentuées… La ligne Jolie Madame de Balmain a été cette fois travaillée dans des matières inédites pour la maison Balmain. Des tissus en papier, des cuirs de banane et en osier… Ce fut rare et précieux !
Matthew Williams chez Givenchy trouve doucement sa place dans les archives de cette maison. Repérée dans cette Paris Fashion week, une robe noire sublime, incontournable de la maison d’Hubert de Givenchy !
Incontournable aussi, la cape rouge Valentino. Minimaliste et impeccable !
Chez Courrèges Nicolas Di Felice a ressorti une nouvelle pépite des archives d’André Courrèges. Une veste de plongée qui, une fois sortie des archives, inspire de ses lignes ergonomiques une collection parfaitement dans l’air du temps. On repère tout particulièrement ce manteau de moto en cuir… Et une robe « corail » en silicone, inspirée d’une robe Courrèges de 1974 qui s’ouvrait en spirale de l’ourlet au cou.
Enfin, l’autre grande sensation de cette Paris Fashion week, était incontestablement le défilé de Matthieu Blazy pour Bottega Veneta. Des matières en trompe-l’oeil et surtout la signature iconique de la maison, l’ Intraciento, distillée en sacs, en bottes et en manteau désirables à souhait !
