Début juin, la Maison The Balvenie a lancé sa nouvelle référence, le French Oak 16 ans d’âge.
Sa particularité : un procédé unique – une finition en fûts de chêne français ayant précédemment contenus du vin provenant des vignobles français des Charentes.
Afin de rayonner à l’international, la Maison a choisi Charlie Metcalfe comme ambassadeur monde.
Passionné par un art de vivre de luxe, Icon-Icon l’a rencontré pour qu’il revienne sur son parcours et sur la genèse de la référence French Oak – future icône de la Maison de Whisky.
Pour commencer et recontextualiter pour nos lecteurs, pourriez-vous revenir sur votre parcours et votre rôle de Brand Ambassador chez The Balvenie ?
Ambassadeur monde de la marque The Balvenie, j’ai travaillé avec William Grant & Sons pendant un petit peu plus de 10 ans. J’ai commencé ma carrière en travaillant au bar de la distillerie où je préparais nos whiskies et je parlais de ces derniers. Entre autres, je me souviens de références telles que Monkey Shoulder ou encore The Balvenie – tous les meilleurs.
Durant ces sept dernières années, j’ai plus spécifiquement travaillé à la distillerie en tant qu’ambassadeur, ce qui m’a amené à faire visiter la distillerie à différents types de publics. Depuis maintenant six mois, j’occupe le rôle d’ambassadeur de la marque au niveau mondial.
A travers le monde, il existe une infinité de marques. En France, nombreuses d’entre elles ont leurs ambassadeurs. Concrètement, mon rôle c’est de représenter la marque au quotidien et à travers le monde. Je rends visite à des pays qui n’ont pas encore d’ambassadeurs de marques – comme par exemple le Nigéria où je me rendrai très prochainement.
Aujourd’hui, nous lançons un nouveau produit très important pour la distillerie et plus important encore pour la France, la gamme French Oak. Venir ici me permet alors de discuter avec certains de nos amis français.
Par rapport à vos concurrents, quels seraient vos principaux points forts ?
Je pense que nous sommes très connus pour nos finitions en fûts qui, avant de contenir du whisky, contenaient du vin provenant des vignobles français des Charentes.
Au début des années 1980, la finition en fût était évidemment une activité avant-gardiste pour la distillerie. C’est David Stewart, doyen des Maîtres de Chais de l’industrie du whisky, qui l’a lancée. Aujourd’hui, cette technique est largement utilisée dans l’univers des Single Malt mais David Stewart apparait comme l’un des précurseurs.
C’est grâce à cette méthode que nous sommes particulièrement réputés et notre gamme est une bonne façon de considérer nos whiskies.
C’est vrai qu’il existe beaucoup de finitions différentes en fûts sur le marché du whisky. Toutefois, The Balvenie se distingue de ses concurrents en proposant un style d’accueil spécifique tout au long de la visite de la distillerie, à Dufftown. C’est en effet une expérience unique qui permet de découvrir les seules aires de maltage traditionnelles qui sont encore en activité dans la région des Highlands en Ecosse. Le caractère intimiste de cette visite permet à chacun de garder des souvenirs gustatifs inoubliables.
Vous dévoilez aujourd’hui une nouvelle expression The Balvenie, Le French Oak 16 ans, venant compléter la gamme Cask Finishes. Pourriez-vous revenir sur l’histoire de cette référence ?
L’équipe d’ambassadeurs de la marque a fait un voyage à Cognac en 2013. L’un des membres, Lorne Cousin, faisait partie de ce voyage. Il passait souvent des vacances avec sa famille dans les Charentes, en France. Il a adoré le Pinot et en a rapporté une bouteille pour l’offrir à David et lui a dit : « David, pourquoi pas expérimenter l’alcool Balvenie dans un fût de Pinot de Charente ? »
Ainsi, depuis de nombreuses années, David essaie de trouver l’équilibre parfait avec cette méthode. Nous avons dû acheter un certain nombre de fûts avant d’en trouver un qui nous convienne pour coller parfaitement à notre style.
C’est donc un projet de longue haleine mais qui s’est déroulé de manière très organique, au sein de notre équipe d’ambassadeurs de la marque.
Comment définir ce French Oak The Balvenie ?
Ce whisky en particulier, les gens l’aiment et le reconnaissent.
Au nez, il a une douceur et une complexité florale qui sont intéressantes. Des notes légères de fleurs de lotus et de géranium se combinent à des notes d’herbe de prairie fraîche et de peau de pomme pelée. On ne retrouve pas ces notes habituellement chez d’autres The Balvenie du même âge.
En bouche, on trouve le gingembre, le zeste de l’écorce de citron et de pamplemousse ainsi que la douceur des fruits confits.
Enfin, on retrouve le caractère classique du miel que les gens attendent de la Maison The Balvenie. L’utilisation d’un fût particulier apporte une nouvelle palette de saveurs. Parfois, dans les finitions, on va avoir des notes plus boisées – de chêne par exemple – mais la douceur demeure.
Quel serait selon vous le contexte idéal pour déguster ce nouveau French Oak ? Un lieu, un moment etc.
Personnellement, j’ai souvent dégusté ce whisky particulier après le dîner : c’est un très bon complément soit au moment du dessert, soit plus tard dans la soirée. Si vous avez eu un repas lourd, si vous avez mangé de la viande rouge, la douceur que ce whisky apporte à la fin de la soirée est parfaite pour moi.
Quel lien entretenez-vous avec le Whisky, et plus particulièrement le Whisky écossais ? Est-il difficile pour vous de vous en détacher ?
C’est une très bonne question. La réponse est certainement oui. Il est difficile pour moi de m’en détacher mais je ne veux pas nécessairement m’en détacher.
Je suis.. – j’ose utiliser le terme – « obsédé ». Je suis en effet très intéressé par le whisky, c’est une passion mais c’est aussi mon travail. J’apprécie d’autres marques de whisky que The Balvenie bien sûr, je suis un grand amateur de whisky en général. Et pourtant, ma fiancé me réprimande constamment parce que je lui parle de nouveaux whiskies, de ce que j’ai acheté et que je lui fais goûter. Cela fait partie de ma vie, presque à chaque instant de la journée.
Trouvez-vous qu’il y a un lien entre spiritueux et naissance d’une inspiration personnelle ?
Le moment où l’on partage un whisky peut parfois, en effet, créer une idée. Nous sommes autour d’une table, nous buvons un whisky, nous discutons, et souvent la conversation peut mener à des idées intéressantes ou à la création de projets.
Selon vous, quel est le Whisky le plus iconique, peut-être la signature The Balvenie ?
J’ai un faible pour le Balvenie 30. C’est un whisky assez vieux et 30 ans d’âge correspond à un spiritueux assez rare.
Au nez, le Balvenie 30 est miellé avec des notes moelleuses de chêne et une pointe de zeste d’orange. Il laisse en bouche des notes de chocolat noir et des pointes de prune, d’amande et de poire caramélisée.
La bouteille coûte en moyenne 1600 livres, soit 2000 euros, la bouteille. C’est un peu cher évidemment, mais pour moi, c’est un bel équilibre entre l’esprit et le fût. Les whiskies les plus anciens sont fantastiques. Pour certains d’entre eux, avec le temps, le fût peut prendre un peu le dessus mais celui-ci a un bel équilibre. C’est probablement l’un de mes préférés.
Initialement, nous n’avions pas beaucoup de gammes de produits d’un âge plus avancé à ce moment-là – la bouteille la plus ancienne étant le porto de 21 ans. David voulait donc introduire une gamme de whiskies plus anciens et c’était vraiment ça l’idée derrière le 30.
Pour terminer et nous éloigner légèrement de cet univers, avez-vous un objet emblématique présent dans votre quotidien dont vous aimeriez partager l’histoire avec nous ?
En plus d’être un amateur de whisky, je suis un grand fanatique de sport – ce qui peut apparaitre ennuyeux pour certains – mais le golf fait également partie de la culture écossaise.
Quand je ne bois pas de whisky, j’aime me promener au golf avec mes amis, c’est une des façons de me détendre loin du travail.
J’utilise des clubs de golf Taylormade. Lors de mes jours de congé, c’est la chose pour laquelle je me lève.
Propos recueillis par Sébastien Girard, Président d’Icon-Icon
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