Le Foulard Tête de Mort D’Alexander McQueen Version Damien Hirst

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Alexander McQueen disparaît en 2010. Depuis, sans surprise, ses collections s’arrachent. Lui qui n’avait pas son pareil pour surprendre et réjouir le milieu de la mode s’inspirait énormément de l’art byzantin, et du peintre Jérôme Bosch ; comme lui, il puise ses sujets dans le mysticisme, dans ce qui ne se prête pas à voir au premier coup d’oeil. C’est ce “monde d’à-côté“ qui fascine l’homme ; dans une sorte de réminiscence d’Edgar Allan Poe, il n’hésite pas à s’inspirer des clans qui hantaient, tapis dans l’ombre du brouillard, les rues malfamées du Londres Victorien. A la recherche d’un équilibre entre des contractions dialectiques insolubles, McQueen veut choquer pour faire penser : attitude bagarreuse, cheveux gras, il n’en faut pas plus à la presse française pour lui attribuer l’étiquette “d’enfant terrible de la mode“. L’ensemble de son oeuvre inachevée présente un caractère peu commun dans l’univers de la mode : elle reflète une situation historique. Bourrée d’historicité, chacune de ses pièces offre un voyage spirituel dans le temps, et notamment le XIXe siècle, siècle des dandys portés par Wilde et Baudelaire, connu aussi pour avoir été le siècle d’une profonde mélancolie. C’est bien du spleen dont il essayait de se défaire à travers ce motif de crâne, symbole de mort, de pouvoir, et du repos éternel ; ce crâne emprunté aux tableaux de vanités de la Renaissance. A défaut de pouvoir révolutionner les modes de pensée, Alexander McQueen a réussi à introduire toute la symbolique du crâne au plus haut de l’industrie ; Johnny Depp et Nicole Richie comptent parmi ceux qui le possèdent. Devenu l’emblématique marque de fabrique du couturier, c’est un véritable must-have de célébrités qui a déferlé sur toute l’industrie de la mode ; bien qu’ayant été galvaudée, l’étoffe a cependant encore des voluptés à apporter.

C’est du moins ce qu’avance la maison Alexander McQueen en éditant de nouvelles versions du foulard. Pour cela, il fallait quelqu’un qui partage cet amour pour le wild side, cette habilité à conjuguer à l’esthétique du monde naturel le design symétrique. Le projet fut confié à l’artiste britannique Damien Hirst qui, en collaboration pour Alexander McQueen, semble tout repenser de l’impertinent. Connu pour ses sacs à dos en crocodile que Lady Gaga peut se targuer de posséder, il livre ainsi des fichus asymétriques en sergé et en cashmere pour l’hiver ; en taffetas de soie, connu pour sa finesse et sa souplesse ; la collection compte 30 nouveaux designs, dont, cette fois, le motif singe des papillons, des araignées, et d’autres insectes dans une dimension géométriquement kaléidoscopique. Empruntés directement aux oeuvres de l’artiste, ces motifs donnent un écho au crâne primordial, comme disant : “il se peut que vous soyez humain, mais vous êtes toujours des animaux“. Un nouveau pied de nez à la bienséance, en vente en magasins et en ligne dès la mi-novembre.

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