La Ferrari 250 GTO est sans doute l’un des plus grands mythes de l’automobile, au même titre que certaines Bugatti, Aston Martin et autres Lamborghini. Et peut-être même plus encore. La 250 GTO est une voiture de course grand tourisme construite par Ferrari au début des années 1960. Encore aujourd’hui, malgré les nombreuses supercars, voire même hyperbare de la marque au cheval cabré, elle est encore considérée comme la quintessence des modèles Ferrari. Au-delà de son palmarès sportif, la GTO est entrée dans la légende avant tout pour son esthétique et sa mécanique.

Le nombre « 250 » correspond au volume en centimètres cubes de chaque cylindre, tandis que « GTO » signifie « Gran Turismo Omologata ». Seulement 36 exemplaires seront produits : 33 en 1962 et 1963, puis 3 autres en 1964. Elle devient aussi la voiture la plus chère du monde, puisqu’un exemplaire a été vendu aux enchères en 2018 contre 70 millions de dollars.

À la base, la 250 GTO a été conçue pour participer à des courses de Grand Tourisme. Il s’agissait d’une évolution de la fameuse 250 GT SWB2. L’ingénieur en chef Giotto Bizzarrini a pris le châssis de la 250 GT SWB et l’a associé au moteur V12 3,0 litres de la Ferrari 250 Testa Rossa. Après le licenciement de Bizzarrini et de la plupart des ingénieurs de Ferrari suite à une dispute avec Enzo Ferrari, la mise au point a été confiée à un nouvel ingénieur, Mauro Forghieri, et au designer Sergio Scaglietti. La carrosserie a été dessinée à partir du travail de Bizzarrini et Scaglietti, puis affinée après des essais en soufflerie et sur circuit.

La faible production a permis à Ferrari d’être très sélectif sur les acheteurs, en étant notamment dans les bonnes grâces d’Enzo Ferrari lui-même, ou de son ambassadeur nord-américain Luigi Chinetti, on pouvait avec 18 000 dollars (dollars du début des années 1960 soit environ 140 000 dollars aujourd’hui) acheter la meilleure GT disponible à l’époque.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, l’attrait pour les performances de la 250 GTO a rapidement fait augmenter leur valeur. Il y avait également un changement dans la façon de considérer cette voiture : au lieu de la considérer comme une ancienne mais attachante voiture de course, des collectionneurs de renom (dont Ralph Lauren) ont commencé à voir dans la 250 GTO une sorte d’oeuvre d’art.

La mentalité d’investissement a atteint des sommets à la fin des années 1980. La valeur marchande des Ferrari s’est envolée, la 250 GTO étant l’exemple le plus représentatif. Ce phénomène de hausse des prix fut particulièrement marqué en 1988, lors du décès d’Enzo Ferrari.

La rareté de la voiture a entraîné un nombre important de répliques de 250 GTO basées sur des châssis Ferrari moins rares ou sur des Datsun Z. Il y a actuellement beaucoup plus de répliques que de 250 GTO originales.

Parmi les possesseurs de Ferrari 250 GTO, on peut notamment citer le batteur des Pink
Floyd, Nick Mason, le couturier américain Ralph Lauren, le PDG de Wal-Mart S Robson Walton, le PDG coréen de Samsung, Lee Kun-hee ou encore l’acteur de cinéma Nicolas Cage.

Telling You More About… Ferrari Icons

Ferrari Présente son Troisième Modèle Icona, la Daytona SP3

Ferrari 250 GT California Spyder

F40 Ferrari, l’Extraordinaire Voiture

Ferrari 275 GTB, Icône des Seventies

Ferrari 166, Un Bout d’Histoire