La Robe Minimale Calvin Klein, Version Raf Simons

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Avec ce second défilé pour la maison Calvin Klein, Raf Simons semble vouloir accéder à l’inconscient même des Etats-Unis – entre rêve Américain et phobies Hollywoodiennes, le designer Belge compose ici avec son expérience new-yorkaise. Six mois après son premier opus pour la griffe, voici qu’il poursuit en même temps la refondation de l’ADN CK… “L’horreur Américaine, les rêves Américains“ – ainsi fut baptisée cette collection décrite par le designer comme étant « une abstraction des horreurs et des rêves empruntés au cinéma, de la fabrique de rêves qu’est Hollywood et ses représentations du cauchemar américain et du pouvoir du rêve américain. » Mais dieu merci, il s’agit de mode et c’est dans une pirouette composée par son ami et artiste Sterling Ruby que Raf Simons distille les éléments d’une culture aussi belle que déjantée.

 Dans une pièce en satin somme toute très Calvin Klein, le directeur artistique de la griffe intègre avec une dextérité folle les signatures morbides que sont des coulisses faites comme des cordes et une reproduction de l’image d’un crash. Mais, là encore, l’esthète qu’est Raf Simons fait un clin d’oeil certain à la folle passion américaine pour les faits divers… en reproduisant une image de la série “Death and Disaster“, elle-même produite par le Pape de l’art sous vide, Andy Warhol. Dans sa découverte de l’Amérique Raf Simons renoue avec l’essentiel de cette culture – comme il le fait d’ailleurs avec la maison dont il tient à présent les rênes.

Il abuse de satin, signature même de Calvin Klein ; il déride le minimalisme qui est le code même de la griffe New-yorkaise pour finalement, référencer avec brio ce qu’il est lui-même en train de découvrir. Dans cette pièce, c’est bel et bien l’élégance de Raf Simons et son éloge des lignes de couture qui viennent épouser la légende des coupes épurées de Calvin Klein. Le tout associé à des détails sportwear. Et voici comment un designer Belge parvient à servir l’une des it-pièces de la saison prochaine – en n’oubliant pas d’assainir ses coupes nettes, presque strictes, qui sont la propre marque de fabrique de Raf Simons.

 

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