La tradition s’écrit au XVIe siècle : Catherine d’Alexandrie, pour avoir refusé un mariage qui lui demandait de renoncer à sa foi, fut décapitée ; canonisée par l’Eglise catholique, Sainte-Catherine devint la divinité protectrice des jeunes filles de 25 ans. Sa fête, célébrée chaque 25 du mois de novembre, amenait alors ces jeunes femmes à arborer un chapeau vert et jaune ; vert, la couleur de l’espérance et de la connaissance, le jaune, lui, symbole de la foi. Chaque année aussi, les Catherinettes coiffent la statue de la Sainte. Pour cette raison, la tradition est aujourd’hui, dans le milieu modiste notamment à Paris, un événement qui mène les maisons à rivaliser de créativité pour réaliser le plus beau des chapeaux.
Chanel, Dior, Nina Ricci ou encore Fouquet, tous rêvent de décrocher l’un des trois prix décernés par un jury expert composé de journalistes et de membres du Comité Montaigne : du chapeau le plus élégant, au plus original en passant par le prix spécial du Théâtre des Champs-Elysées. C’est surtout à travers cet événement de renom l’occasion de mettre en avant des créations figurant l’élégance, la jeunesse, la féminité, bref, la couture. Et, si les maisons débordent d’imagination pour coiffer les Catherinettes, il leur faut toutefois respecter la mode : les chapeaux se font sur des tons de jaune et de vert. Cet héritage, le Comité Montaigne a su l’ancrer dans l’histoire de la couture Parisienne en lui insufflant l’exigence et l’esthétique de son époque. Un ravissement à découvrir cette année à 14h45 au Théâtre des Champs-Élysées, au 15 de l’Avenue Montaigne.
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