Ils se sont rencontrés sur les bancs de la Parsons ; aujourd’hui, il y a 15 ans que Lazaro Hernandez et Jack McCollough ont fondé la maison Proenza Schouler. Ce nom, les deux designers l’ont crée à partir des noms de jeune fille de leurs mères. Il faut dire que le passé les inspire beaucoup. Pour concevoir leur premier sac, les créatifs se sont ainsi inspirés des sacoches que les écoliers portaient dans le New-York des années 50. C’est que l’accessoire des cours de récréation a tout pour éveiller leur imagination : quelque chose de discret et sans logo, Proenza Schouler en a vite fait un sac d’insiders, un chic reconnaissable par les seuls initiés. « On crée en s’inspirant de nos amies ou d’anonymes croisées dans la rue, des filles mystérieuses qui n’ont pas peur d’expérimenter, sophistiquées mais pas parfaitement coiffées ou manucurées », raconte Lazaro. Leur objectif : ponctuer une silhouette effortless. C’est ainsi qu’est donc né le PS1, savant télescopage de références à la French couture des années 50 et de l’art contemporain de Richard Avedon, ou Irving Penn. Pourtant, ils n’avaient aucun plan de départ ; les choses se sont passées d’elles-mêmes.
En réalité, le PS1 est un classique instantané. Son ADN mode, la précision dans les détails et les finitions, l’épure contemporaine, le mix des couleurs et des matières, il n’en fallait pas plus pour en effet l’ériger au rang d’icônes. En accordéon sur les côtés, le PS1 a un rabat qui se referme par des boucles inspirées des années 50. Un peu futuriste, un peu urbain et avant-gardiste, le PS1 s’expose pour répondre aux désirs de toute femme : déclinable selon tout besoin, toute envie et toute préférence, chaque saison, le PS1 se dote de nouvelles couleurs. En nombreux volumes : pochette, medium, large, le PS1 s’édite de la petite pochette au sac de voyage en passant par le cabas… Ni clinquant, ni daté, ni riche, ni fausse couture, il incarne le symbole du vrai luxe made in downtown. Mélange de complexité et de simplicité, le PS1 est le miroir de l’esthétique ambivalente de Lazaro Hernandez et Jack McCollough. « Il était censé être l’anti-it-bag. (…) Nous voulions qu’il soit vraiment anonyme. » Le PS1 est pourtant la première besace à l’esprit vintage à s’inscrire comme un intemporel.
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