L’élégance et l’esthétique sont des notions que l’on associe volontiers au tennis. Le geste harmonieux de la joueuse a été utilisé dans la mode par les dessinateurs, puis par les photographes, comme support à la présentation de vêtements ou d’accessoires féminins.
Au début du siècle le tennis était pratiqué dans des tenues s’apparentant bien souvent aux costumes de ville. La femme portait corset et chapeau. Mais lentement les vêtements de tennis acquièrent leur particularité. En 1885 la tenue blanche est adoptée, à l’initiative des sœurs Watson. La veste ou le manteau de club, endossés par les joueurs avant et après les parties était l’équivalent actuel du survêtement.
Les années vingt, grande époque du tennis féminin grâce à Suzanne Lenglen, virent la jupe se raccourcir de la cheville au mollet, le bandeau remplacer le chapeau et les chaussures de toile à semelle de caoutchouc les traditionnelles bottines. Dans ce large mouvement de la laïcisation du vêtement de sport, qui est l’une des caractéristiques de la mode des années 20, il faut noter la démarche originale du grand couturier Jean Patou. Sans jamais sacrifier à l’inspiration sportive l’élégance mondaine de l’époque, il va s’attacher à développer une ligne de vrais vêtements de compétition dans une sorte de retour à la sacralisation originelle du vêtement de sport qui, chez Patou, retrouve en plénitude sa finalité première, son essence même. Suzanne Lenglen, qu’il habilla sur les courts comme à la ville, sera la première championne à porter des vêtements de compétitions conçus par un grand couturier. Qui n’a pas à l’esprit, encore aujourd’hui, l’image de son arrivée à sensation sur le court de Wimbledon en 1921 ? Jupe plissée en soie blanche arrêtée aux genoux laissant deviner des bas blancs à chaque mouvement, sweater sans manche et bandeau orange dans les cheveux.
Suzanne Lenglen, véritable archétype de la « femme Patou », symbolisait aussi la femme nouvelle des années 20. Cette véritable empathie pour le sport, qui est sa source première d’inspiration, imprègne toute l’activité créatrice de Patou. Attentif à l’air du temps, il reste dans la mouvance « laïcisation du vêtement de sport » en créant toute une gamme de robes, vestes et jupes, sobres mais infiniment élégantes, destinées aux femmes qui voudraient se donner le petit air sportif à la mode mais dont le seul exercice consistait à se rendre à pied au Ritz ainsi qu’à monter et descendre de leur Hispano-Suiza. Patou traite cette panoplie frivole en ne perdant jamais de vue les impératifs de rigueur fonctionnelle et de confort propre au vêtement de sport. Ses jupes plissées en soir, fameux sweater en jersey souple ornés de son monogramme JP et ses pulls décolletés en pointe, ses twin-set pastel, ses blazers de toile rayée directement empruntés aux joueurs de cricket, ont fait le style Patou. Un style encore aujourd’hui très présent à l’image du défilé printemps-été 2010 de la maison Hermès où l’on retrouve sweater en maille et jupes en jersey …
Dès lors, les jupes ne cessent de se raccourcir se doublant d’un shorty lorsque la pudeur l’exige. Si le port de la jupette n’est plus obligatoire pour les tenniswomen, qui peuvent désormais porter short et débardeur, les sponsors pressent les joueuses d’afficher leurs féminités. L’objectif est d’attirer un public – masculin – toujours plus nombreux, et de rentabiliser au maximum les contrats en préservant une image sexy des joueuses. A la fin des années 1990, l’arrivée de tissus nouveaux tels que le polyester permet de gérer au mieux la transpiration rendant les vêtements d’autant plus confortables. Notons également que devant l’arrivée de grands équipementiers dans le tennis, des règles ont été mises en place concernant la taille des logos autorisés sur les shorts, polos, jupes, robes… Ainsi, le costume de la joueuse de tennis a, au fil du temps, évolué pour devenir plus adapté aux efforts sur le court. Parallèlement il a influencé la mode de tous les jours par son côté à la fois élégant, raffiné, confortable et décontracté – que n’avaient pas les tenues des autres sports. Qui ne connait les fameuses chemises « Lacoste » (du nom du grand champion des années trente), ou n’emploie le terme « tennis » pour désigner n’importe quel type de chaussure de sport ou de loisir ? Sans oublier les produits de beauté (eaux de toilette) et les accessoires vestimentaires (bijoux), plus ou moins directement inspirés par le tennis ou y faisant référence, et qui participent à un certains style de vie.
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