Belle-Île-En-Mer, Charme iconique

Belle-Île-En-Mer, Charme iconique

C’est un lieu qui a frappé au coeur nombre d’artistes. Une île de la côte Atlantique piquée au creux du Golfe de Gasconne — c’est Belle-Île-En-Mer, un lieu littéralement enchanteur.

Belle-Île Et Les Artistes

Il y règne une atmosphère douce et ensoleillée — l’impression d’avoir atteint un point du monde où seule l’extase des sens compte réellement. Belle-île-en-Mer est un écrin. Un écrin de nature, un écrin rocheux où le soleil tantôt dardant tantôt occulté baigne l’île d’une atmosphère tout simplement incroyable. Les sens se perdent un peu dans cette beauté chaleureuse, tant Belle-Île porte merveilleusement bien son nom.

On embarque au port de Quiberon et, fendant le golfe de Gascogne, on débarque à Belle-Île — un lieu à la beauté contrastée mais assurée ! Ses richesses exceptionnelles, autant naturelles que culturelles, Belle-Île a su les conserver, les embellir, les chérir… Ce n’est pas pour rien qu’elle attire, de partout, les âmes d’esthètes ou les artistes qui ont su, à leur tour, capter ou mettre en mots cette atmosphère éperdument magique. Et ce, à toutes les époques.

Car Belle-Île est accueillante. Elle berce les navires plutôt qu’elle ne les déplore. Il n’y a qu’à se rappeler les vers de François-René de Chateaubriand, rapportant ce que les marins avaient coutume de dire: « Celui qui voit Belle-Isle, voit son île […] ; Celui qui voit Ouessant, voit son sang. » Le vers est clair.

Les premiers touristes, eux, arrivèrent à la fin du XIXème siècle —parmi eux, certains pionniers dans leur art, et des personnalités tout simplement hors norme !

Ainsi les écrivains Gustave Flaubert et Maxime Du Camp firent-ils une halte à Belle-Île, en Mai 1847. Découvrant par la même son fascinant paysage, ils figent l’âme et le charme que ce voyage leurs inspire — dans un récit publié en 1881, Par les champs et par les grèves.

En 1847 toujours, c’est Alexandre Dumas qui figure la fin de Porthos, héros de son ouvrage de référence, Les Trois Mousquetaires, au coeur de Belle-Île. Parce que le lieu est si propice au récit épique, c’est dans la grotte de Locmaria de Belle-Ile que meurt le premier des trois mousquetaires… Tout un symbole lorsque l’on connait l’histoire qui lie l’île à ceux ayant voulu fuir Louis XIV et Mazarin.

Mais c’est l’époque moderne et tout le panache que la Belle-Epoque a apporté dans cette île qui nous intéresse ici. Le panache de cette période clé pour la mode et le luxe, comme incarné par une certaine… Sarah Bernhardt.

Sarah Bernhardt Et Belle-île-En-Mer

Sarah Bernhardt, véritable icône de La Belle Epoque — première actrice, première comédienne à avoir fait des tournées sur les cinq continents, première muse de grands couturiers… Bref, Sarah Bernhardt, première en tant de choses, est sans doute celle par qui le rayonnement sur Belle-île devint le plus fulgurant !

Il faut dire que l’actrice jouissait d’une telle popularité…

Ainsi, lorsqu’elle découvrit Belle-Île, fut elle à son tour touchée par la grâce de son charme, et l’élégance sauvage de ces paysages. Elle confiait alors, en 1894: « La première fois que je vis Belle-Île, je la vis comme un havre, un paradis, un refuge. J’y découvris à l’extrémité la plus venteuse un fort, un endroit spécialement inaccessible, spécialement inhabitable, spécialement inconfortable. et qui, par conséquent, m’enchanta. »

C’est sur la remarquable pointe des Poulains qu’elle acquit ainsi un fort — un fort qui, par l’intervention loufoque et éminemment originale de Sarah Bernhardt, devint l’un des lieux de villégiature les plus inspirants !

Elle aimait, dit-elle, « venir chaque année dans cette île pittoresque, goûter tout le charme de sa beauté sauvage et grandiose. » Puisant « sous son ciel vivifiant et reposant, de nouvelles forces artistiques »

La tragédienne, pour qui Jean Cocteau inventa le terme de « Monstre sacré », fut une hôte sans commune mesure. Elle y passa vingt-neuf étés, de 1894 jusqu’à la vente de son fort en 1922, soit quelques mois avant sa mort… Et on la remarqua chaque fois !

Dans sa robe blanche et son grand chapeau, Sarah Bernhardt débarquait ainsi avec une véritable petite troupe de troublions — son secrétaire, sa dame de compagnie, ses amis, artistes, peintres, sa famille, son singe, son boa, son crocodile qui dévora Hamlet, son chien. Ce même chien qui fini empaillé au-dessus de sa chambre. Si tout cela est aujourd’hui encore visible dans Le Fort des Poulains, c’est que Sarah Bernhardt a véritablement lancé la vogue des touristes de Belle-Île.

Mais elle n’était évidemment pas la seule à chérir ce bout d’île recelant tant de beauté !

Claude Monet, Henri Matisse… Les Grands Peintres A Belle-Île

Claude Monet et Matisse à Belle-Île

C’est à l’été 1886 que Claude Monet se met en tête de réaliser une « grande tournée en Bretagne, mais en simple touriste, la canne à la main » — mais de la Bretagne, il ne verra finalement que Belle-Île.

L’endroit lui est si charmant, si complet, qu’il veut d’abord y séjourner une quinzaine de jours. Mais voilà, le charme opère et, arrivé le 12 septembre 1886, il en repart le 25 novembre. « Je suis installé dans un tout petit hameau de Belle-Île, je travaille beaucoup, l’endroit est très beau mais très sauvage, la mer est incomparablement belle et accompagnée de rochers fantastiques. Du reste, l’endroit s’appelle la mer sauvage. »

Aux côtés d’un pêcheur de l’île, il fait la découverte des aiguilles de Port-Coton — les superbes rochers du Lion, le Port-Goulphar et le Port-Domois. Ce paysage où la lumière changeante, où les hautes falaises sombres et les vents tempétueux font s’éclater les vagues… tout cela marque profondément l’oeuvre impressionniste de Claude Monet !

« C’est sinistre, diabolique mais superbe et je ne crois pas retrouver pareille chose ailleurs » écrit-il dans l’une de ses correspondances.

« Je suis dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terrible et une mer invraisemblable de couleurs ; enfin je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j’étais habitué à peindre la Manche et j’avais forcément ma routine, mais l’Océan, c’est tout autre chose »

Les humeurs changeantes de Belle-île à l’automne furent à l’origine d’une nouvelle approche pour Monet — perturbé par le temps instable et par le phénomène des marées qui modifient constamment le paysage, Monet doit travailler plusieurs toiles en même temps. Développant ainsi ses premières séries… Dont les plus iconiques d’entre elles seront les Nymphéas.

La quarantaine de toiles peintes durant ce séjour contribuera à faire connaître Belle-île dans le monde entier !

Dix ans plus tard, c’est Henri Matisse qui débarqua à son tour sur les pas de Monet, rendant en fait visite au peintre John Peter Russell à Belle-Île.

Il est touché par cette même épiphanie. « La Bretagne a son côté intime et fin qu’il faut pouvoir pénétrer (…) sa lumière est particulièrement argentée, et ses ciels sont de nacres. Aussi il faut observer beaucoup avant de travailler et revenir plusieurs années de suite pour se pénétrer du caractère du pays. »

Il y gagne une toute nouvelle approche des couleurs ! « Je revins à Paris libéré de l’influence de Louvre. Je me dirigeais vers la couleur. Je revins de mon voyage avec la passion des couleurs de l’arc-en-ciel. »

Le Castel Clara, 4 étoiles Garantes Du Charme De Belle île

C’est un château au charme ancien qui semble veiller sur Belle-Île, et son caractère ensorcelant ! On s’y imprègne de ce paysage qui a bercé et inspiré tant d’âmes — le Castel Clara est aussi un lieu à part.

Un lieu dédié au bien-être et à la rêverie; un lieu où l’on ressent mieux encore le charme enchanteur de Belle-Île ! Et c’est d’ailleurs tout le dessein qui se niche derrière sa transformation. Car avant de devenir le Castel Clara, la bâtisse était en fait la demeure du peintre John Peter Russel. Celui dont Matisse disait, après l’avoir visité: « Russell a été mon professeur, et Russell m’a expliqué la théorie des couleurs. »

Cette demeure donc est reconstruite en 1958 suivant les plans d’un certain Paul Meunier, restaurateur à Poissy, près de Paris. Il a alors acquis la maison pour la transformer en hôtel moderne — l’idée est alors saugrenue pour l’époque,. Un hôtel à Belle-Île… L’île n’est pas encore prisée des touristes Français.

Qu’importe, pour Paul Meunier, il s’agit d’abord d’offrir à son épouse un cadre face à l’océan, et baigné d’air marin, pour qu’elle se refasse une santé.

Face à l’anse de Goulphar, le Castel Clara offre ainsi un panorama portant à la somptueuse rêverie — le succès, lui, est immédiat. En 1992, le Castel Clara se complète d’une offre de thalasso.  Un cadre au charme incomparable donc — des soins et des massages pensés en écho avec la magnificence de la nature environnante…

Sur les hauteurs de Belle-Île, le Castel Clara offre tout des saveurs d’une île abracadabrante.

Côté gastronomie, c’est l’inventivité du Chef Franck Moisan qui se distille dans des menus pensés en harmonie avec les saisons et les douceurs de l’océan. Le restaurant le 180° est aussi bien-nommé…

On y cuisine les viandes — le pigeon rôti, l’agneau du large ou le bœuf des embruns… Les délices de la mer, les homards bleus de Bretagne, les langoustines, les huîtres creuses, les coquillages et crustacés…

Un véritable tour des saveurs, doublé d’une nature chatoyante — Belle-Île-En-Mer est une destination iconique à bien des égards !