Après avoir longtemps été courtier en matières premières à la Bourse de Wall Street, et, avant de devenir le maître du kitsch, Jeff Koons choisit de se consacrer à l’art, dans une approche bien contemporaine : pour lui, l’art est un « vecteur privilégié de merchandising ». Dans sa perspective de réalisation, Jeff Koons mêle donc sculpture, gravure, et sculpture sur ballons ; mieux, Koons essaie de faire de l’art pour le plus grand nombre, la preuve en est, l’utilisation de l’iconographie de la culture populaire mondiale. Pour beaucoup, il est l’un des rares à avoir su dégager l’essence même des courants avant-gardistes du siècle passé : de Marcel Duchamp, Koons en reprend le ready-made ; chez Claes Oldenburg, il s’inspire des dimensions titanesques données aux objets du quotidien, s’appropriant dans le même temps la didactique moins humaine que concrète d’Arman. Enfin, comment ne pouvait-il pas emprunter à Andy Warhol le concept de Pop Art ? La création de Jeff Koons peut être ainsi considérée comme le point de rencontre de ces concepts ; une création qui finalement profile un art relevant de l’artisanat d’art, et de l’imagerie populaire – en somme un art fait pour dénoncer la société de consommation en transcendant sa vulgarité.
Ses premières œuvres, Koons les créées en 1977, à New-York. Déjà c’est sur les fleurs et les jouets gonflables en plastique que l’artiste se penche. Dans un atelier situé à Chelsea, ses œuvres sont réalisées avec l’appuie de plus de 100 assistants. Car il faut savoir que l’artiste n’est pas tout seul dans la réalisation de ses œuvres : Koons impulse des idées qu’il fait exécuter par ses collaborateurs. Et le maître du kitsch ne tarde pas à gagner ses galons : ses Balloons Dogs deviennent la référence absolue pour le club fermé des plus grands collectionneurs de la planète. Et l’une de ces gigantesques sculptures hautes de trois mètres, composées de sphères qui ont l’air de ses vinyles gonflables, est devenue l’œuvre d’art la plus chère du monde pour un artiste vivant. La pièce la plus emblématique de l’art du XXe siècle, c’est le Balloon Dog couleur orange – couleur faisant référence à l’époque des fameuses Marilyn d’Andy Warhol. Malgré la simplicité apparente de ses œuvres, les Balloon Dogs prennent en compte les moindres plissements du ballon. Le temps de production d’une seule de ces sculptures s’étend sur près de trois ans. Au delà d’une pièce d’art drôle et pop, l’œuvre Balloon Dog est indubitablement provocatrice : avec elle, le banal devient extraordinaire, et la notion de bon goût et d’art se font interpeller. Joyeuses, colorées et aussi futiles qu’un jouet d’enfant, ses immenses installations n’ont de cesse de diviser les critiques, et d’enrager les artistes. Et pour cause, le Balloon Dog fait fondre la frontière entre l’art et le pur divertissement.
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Le « Balloon Dog » De Koons Aux Enchères
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