Dans la salle, disposée sur chacun des sièges, une citation du philosophe Giorgio Agamben accueillait les invités : «Ceux qui sont réellement contemporains sont ceux qui ne coïncident ni parfaitement avec leur temps, ni ne s’adaptent à ses exigences… Le contemporain, c’est cette relation avec le temps quand on y adhère dans une déconnexion. » Et dans cette collection justement, rien ne vient des archives. L’impression qui s’en dégage est celle d’une jeunesse naïve, un peu perdue, mais avisée. Alessandro Michele renie clairement l’héritage de Giannini pour une silhouette plus romantique. Sa fille Gucci est une ingénue, certes, mais de celles qui assument un côté excentrique. De celles qui semblent avoir déniché leurs looks dans les magasins vintages.
Et justement, sous l’ère Michele, les manteaux s’imprègnent d’une patte arty quand ils empruntent leur allure désuète. Le manteau à motifs géométriques se porte ainsi au plus large, dans une gamme chromatique où les couleurs prédominantes sont tout de même le camel et le vert olive. Mieux, son dessin ambigu semble être un emprunt au cube de Necker en perspective cavalière que rend fascinant un merveilleux bleu Pavin. Une géométrie psychédélique qui promet de faire des admiratrices.
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