La Photo Iconique des Supermodels de Peter Lindberg

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L’histoire s’est faite par l’action de personnes devenues aujourd’hui de grands noms de la mode. Anna Wintour arrive à la tête du Vogue Américain – Britannique, elle apporte un flegme suffisant pour convaincre les actionnaires de la suivre et, de faire tirer la Une du numéro de Janvier 1990, avec en vedette 5 filles, shootées par un photographe habitué des portraits bruts mais racés. Peter Lindberg se souvient : « Anna Wintour est arrivée au Vogue US, elle a vu mes photos et a dit que c’était exactement ce qu’elle voulait faire. Elle m’a donné la Une, and ça a été le tournant, en quelques mois, de la poubelle à la couverture. » Ces cinq filles sont  Linda Evangelista, Naomi Campbell, Tatjana Patitz, Cindy Crawford et Christy Turlington. Aujourd’hui, ceux sont ces visages qui incarnent le noms de Supermodels. Il faut dire qu’à l’époque ces filles sont déjà loin des cannons de beauté en vigueur – voluptueuses quant au mesures en vigueur sur les podiums, ces mannequins ont su conservé la fraîcheur, l’indépendance et la simplicité des femmes qui ont forgé dans le passé les lettres de noblesse des magazines de mode. Et c’est en cela que la couverture du Vogue de Janvier 1990 a littéralement intronisé ces filles avant de les faire entrer dans la légende.

Il faut dire que la couverture elle-même détonne dans le bling et l’exubérance qui caractérisent alors la décennie 1980. Face à l’opulence alors en vigueur – l’opulence de créateurs incarnée par Versace ou Christian Lacroix – Lindeberg a l’idée de faire poser ces modèles sinon dans le plus simples appareil, dans des vêtements en proie à capter l’essence de la décennies à venir, en prenant notamment pour décor le centre-ville de New York, en 1989 : dans un jean levi’s et un jersey top, Linda Evangelista, Naomi Campbell, Tatjana Patitz, Cindy Crawford et Christy Turlington sont à peine maquillés. Par contre, elles fixent l’objectif, sûres et appaisées ! Ici, la simplicité devient reine grâce au pouvoir du silence et, immédiatement, la photo et les filles se changent en objet de fascination. Elles qui n’ont pas les mensurations nécessaires des podiums se retrouvent bientôt de tous les défilés ! Car ce qu’on aime chez elles, c’est cette façon d’incarner le vêtement – cette personnalité qui fait que la pièce prend sens et, évidemment, déclenche l’envie d’achat dans les villes du monde entier. Si Peter Lindberg a ici fait émerger une nouvelle interprétation de la femme, c’est parce qu’il a rendu à la femme le droit d’être elle-même, d’exprimer un autre versant de son caractère, et ce dans le style le plus simple qui soit. En même temps que les mannequins retrouvaient une voix, ceux-ci devinrent des vecteurs de personnalité ; autrement dit, des célébrités!

Les Supermodels sont en effet devenus les héroïnes de l’époque, et aujourd’hui encore, elles incarnent encore ces valeurs de résistance face à la pression monstre de la société : rejet des standards, des critères de beauté, elles ont remis la star au goût de la mode. Elles n’ont pas seulement changé la pop culture, elles sont devenues un pan de la pop culture. Au point que les Supermodels n’ont jamais vraiment disparu des pages mode. Versace, Dior, Calvin Klein, Chanel, pas une maison ne s’est passée d’elles – aujourd’hui ces fille sont toujours présentes au premier rang des défilés, une sorte de caution extrême de hype ! Devenues des stars incontournable, au-delà des shooting, des campagnes de mode, les Supermodels s’affichent dans des publicités en devenant ainsi les modèles d’une génération ! Et, parce qu’elles représentent un idéal démocratisé de la femme, elles sont multiples : femmes indépendantes, femmes d’affaires, mamans, les Supermodels représentent les femmes du quotidien avec un glamour certain et accentué qui leur confèrent le statut d’icône…

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