Basquiat peintre icône? Légendaire même ! Jean Michel Basquiat a traversé l’histoire avec fulgurance — membre de triste club des 27, son art a marqué l’art et la mode comme rarement. Une utilisation audacieuse de la couleur et de la texture, des références à la culture populaire, à l’histoire de l’art et à la politique : Jean Michel Basquiat est, en 2023, une figure toujours aussi centrale de la culture !
Basquiat Peintre Icône : Histoire d’Un Génie
Jean-Michel Basquiat (1960-1988) est né à Brooklyn, New York. D’origine Haïtienne, c’est dans les cultures africaine, caribéenne et latino-américaine qu’il va piocher des éléments de langages forts et inédits dans l’histoire de l’art moderne. Ces éléments, Jean-Michel Basquiat va les mêler allègrement à d’autres influences. D’un côte l’avant-garde américaine des années 1950 et 1960, notamment Jackson Pollock, Mark Rothko et Cy Twombly… L’artiste va alors incorporer des techniques et des motifs de ces artistes dans son propre travail.
De l’autre, des éléments de langage propres à la société de consommation, à la culture populaire et du divertissement.
Mais avant d’être peintre, Basquiat est graffeur – sa signature est simple : « SAMO » ou « Same Old Shit ». De cette époque, l’artiste gardera un certain style : tout comme les graffitis se superposent, s’évincent et se piétinent, ses toiles sont composées comme un patchwork. Mais le succès tarde à arriver – il est banni du domicile familial et, pour assurer sa survie, il vend cartes postales et t-shirts sur les trottoirs de sa ville natale, New York. Le soir, il fréquente le Mudd Clud et le Club 57. Là, il rencontre Madonna, Bowie mais c’est le télescopage avec Andy Warhol, auquel il vend l’une de ses cartes postales, qui renverse à jamais son univers.
Ses toiles sont alors la rhétorique de son optique : son âme vibre et matérialise la rue et ses éléments; pauvreté, voitures, enfants, tout est samplé, mêlé aux cultures éteintes qui le hantent. Influencé par Dali, Picasso, Warhol ou Goya, Jean Michel Basquiat travaille un désordre qui ne l’est que faussement, superposant écritures, collages, peintures; chargeant le tout d’une allégresse indispensable à ce qu’il vise : la dénonciation du racisme et de l’hyper-consommation. Son utilisation de l’écriture, des symboles et des images pop et ancestrales a ainsi ouvert de nouvelles possibilités pour l’expression artistique.
Parmi ses oeuvres les plus iconiques, on note ainsi “Now’s the Time” (1985), ou encore “Irony of the Negro Policeman” (1981). Dans cette peinture, Basquiat explore la complexité des relations raciales dans la police américaine. Il y inclut des éléments tels que des étoiles de shérif, des squelettes et des références à l’esclavage…
Ce faisant, Jean Michel Basquiat a brisé plus d’une barrières raciales dans le monde de l’art. Devenu l’un des premiers artistes noirs à connaître un succès international, et à être reconnu par l’establishment artistique, Basquiat a mis son art au service des injustices sociales et raciales, et ce, pour mieux célébrer la culture afro-Américaine !
Parmi les collaborations les plus iconiques de Jean Michel Basquiat, c’est celle avec Andy Warhol qui fascine aujourd’hui encore. Du 5 Avril au 28 Août 2023, à Paris, la Fondation Louis Vuitton accueille justement une exposition évènement.
Titrée à Quatre Mains, l’exposition Basquiat X Warhol Fondation Louis Vuitton revient sur un duo aussi explosif que révolutionnaire. A découvrir ici.
Jean Michel Basquiat Et La Mode
Jean-Michel Basquiat était également une figure de mode. Désinvolte, son sens du style allait jusqu’à faire se rencontrer pièces de friperie et pièces griffées qui valaient des fortunes.
On le sait, il aimait peindre avec un costume Armani ou Dior, et se prenait même à défiler pour la collection Comme des Garçons Printemps/ Eté 1987. Figure inspirante, Jean Michel Basquiat ne cesse de nourrir les créations du monde de la mode contemporain. De Supreme à la collection capsule « Basquiat » chez Off-White, de Tiffany’s à Saint Laurent, Uniqlo, Agnès b. ou Reebok… L’aura de Jean Michel Basquiat n’a pas fini de briller !
A la Philharmonie de Paris, c’est le rapport de Basquiat à la musique qui est ainsi exploré à la première exposition consacrée à la relation puissante de Jean-Michel Basquiat à la musique…
“Donnant à entendre autant qu’à voir, Basquiat Soundtracks s’offre comme la bande-son héroïque, multiple et foisonnante d’une œuvre fulgurante, pour laquelle la musique se révèle une clé d’interprétation essentielle – de Beethoven à Madonna, du zydeco à John Cage, de Louis Armstrong à la Zulu Nation” décrit ainsi la Philharmonie de Paris. Un nouveau pan de la créativité de Basquiat à découvrir donc, jusqu’au 30 juillet 2023.