L’Île d’Yeu, Île A La Beauté Des Mirages

L’Île d’Yeu, Île A La Beauté Des Mirages

A peine débarqué au port de Port-Joinville  que déjà l’île d’Yeu dévoile un paysage hors norme — une île d’une beauté si sensationnelle qu’on la croirait tout droit sortie d’un mirage.

Un Paysage Merveilleux

On a coutume de dire que tout est monument à l’Île d’Yeu… A commencer par son paysage. Classée site naturel, sa faune et flore semble nous être parvenues comme intouchées par l’industrialisation, ou l’architecture post-moderne.

A l’Île d’Yeu, on plonge dans un univers naturel qui tient du merveilleux — des côtés taillées sur des rochers noirs, sauvage ! Des plages de sable, flanquées de dunes typiquement Vendéennes…  Un paysage à son tour bercé de forêts de pins maritimes et de chênes verts, où viennent se piquer genêts et ajoncs… Il y pousse des camélias, du laurier rose, et même des oliviers. Les fins embruns qui arrosent ses côtés y sont peut-être pour quelque chose.

La devise de l’île résume bien l’esprit qui y règne: « Lumière et refuge en haute mer. » Un dédale de marais où roucoulent ou caquettent des espèces d’oiseaux protégés. Des criques et des landes balayaient d’une lumière admirable, qui inspirent des émotions sensationnelles…  L’île d’Yeu ressemble à s’y méprendre à l’île d’un conte.

Nous sommes bien sur une île de Vendée, flottant sur l’océan Atlantique; connu pour ses eaux fraîches et vivifiantes ! On s’y délecte, aussi, d’une architecture typique et inchangée: des maisons plain-pied blanchies à la chaux, des toits de tuiles, des volets bleus et, ce château.

Le Vieux-Château. Edifié au XIVe siècle, classé au titre des monuments historiques depuis 1900, il en a bercé, des âmes inspirées. Et notamment celle d’Hergé. L’aventurier de l’imaginaire qui mis au monde Tintin s’est bel et bien inspiré de ce château fort planté sur une île, forte en pittoresque, pour dessiner le sien. Enfin… Hergé dessina plutôt le château des Aventures de Tintin sur L’Île Noire en prenant celui-ci pour exemple. Comme quoi, le paysage de l’Île d’Yeu tient bien du merveilleux !

Un Mode De Vie En Héritage

Non loin de Noirmoutier, l’Île d’Yeu partage avec l’île un mode de vie en héritage. A l’Île d’Yeu, des générations se succèdent comme pour veiller sur ce mode de vie détachée et infiniment chic. Sans chichi là encore, on délaisse l’attitude engoncée pour se laisser bercer par le charme tranquille que procure cette île. Familiale et portée vers des goûts simples, l’Île d’Yeu l’est assurément. Et quels goûts !

L’Île d’Yeu dans les années 60

On se délecte des spécialités locales — et on s’adonne volontiers aux joies du marché à la criée. Sur les quais, on s’offre la pêche du jour: lottes, soles, turbots, bars, dorades, merlus et autres crustacés passés, ailleurs, dans le domaine du luxe. Homards, crabes, et autres fruits de mer s’acquièrent ici dès 11 heures du matin.

Ici, on parle de pêche locale, et d’une cuisine toute aussi typique. Car voilà bien l’autre versant iconique de l’Île d’Yeu: son histoire maritime, son détachement du continent la préserve des habitudes surfaites.

Thon ou Espadon fumés, Betchets, Fricot en fou, patagos… Sans oublier la tarte aux pruneaux — il n’est pas surprenant alors de voir les têtes couronnées venir y chercher la tranquillité.

Dernières en date, le roi Philippe de Belgique, son épouse la reine Mathilde et leurs quatre enfants. Ce sont des habitués de l’île d’Yeu !

Côté artistes, ce sont principalement les peintres officiels de la Marine qui y trouvent leur compte. Ce, depuis très longtemps. On pourrait tous les citer, mais contentons-nous de Pierre Bertrand et Jean Rigaud, les plus iconiques d’entre eux tous.

Saint-Gilles-Croix-De-Vie, Secret Bien Gardé

Si l’isolement d’une île n’est guère au goût de tous, alors c’est vers Saint-Gilles-Croix-de-Vie qu’il faut se tourner. Petite perle nichée sur la côté Vendéenne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie distille, elle aussi, tout ce qui fait le charme et l’émotion des belles villégiatures.

Les courses au large s’y disputent… La Solitaire URGO Le Figaro y trouve d’ailleurs le port de départ ou d’arrivée idéal — en fonction des saisons.

Comme Pierre Desproges qui y vivait, on sillonne la ville en Solex. Pierre Desproges qui y tomba à amoureux, lors d’une villégiature. Cet amour scellera un mariage — Pierre Desproges y rencontra en effet sa femme, Hélène Mourain… Peut-être était-ce sur la Grande Plage qu’il fut aussi inspiré de ces bons mots pour tailler le costard du typique touriste de bord de mer. Dans son Dictionnaire superflu, il écrit: « Debout dans son caleçon coloré, les mains sur les hanches et tourné vers le large, il se demande ce qu’il fait là… »

En Solex donc, pour y faire son marché, où rejoindre le port. On se surprend aussi à admirer les paysages changeants au rythme des marées.

Au Bar Jazz Les Alizés, on découvre aussi l’autre facette de Saint-Gilles, la secrète. A Saint-Gilles on apprécie le Jazz, qui d’ailleurs a son propre festival… Saint Jazz sur Vie, 37 éditions au compteur.

On apprécie aussi une vue phénoménale sur l’océan. Avec, au loin, l’Île d’Yeu. La plus belle vue se trouve sur la terrasse du restaurant Pilours. Nouvel eldorado des gourmets, ayant remplacé l’eldorado des noceurs — l’ancien club Saint Hilaire.

Il faut découvrir la secrète Saint-Gilles-Croix-de-Vie, avant ou après s’être aventuré sur l’île d’Yeu. Mais point de mirage ici — la beauté de ces paysages tient d’un héritage naturel bien préservé.