Depuis qu’il est à la tête de la maison Gucci, Alessandro Michele n’a de cesse de combiner les codes iconiques de la griffe à la folie créative des nouvelles générations. En phase avec son époque, le directeur artistique de Gucci présentait à Milan une collection Automne/Hiver 2017-2018 comme un mélange de passé et du présent, du réel et de l’idéal, comme un alchimiste : « Avant de commencer la collection, j’ai découvert l’ouvrage d’un alchimiste du XVe siècle. Je suis fasciné par le fait de transformer les choses que vous aimez mais aussi que vous détestez qui, en un sens, vous contaminent tout autant. Être un humain c’est ne pas se contenter de ce que vous avez, c’est transformer, y injecter la vie, la culture, la littérature. »
Ainsi, les héros de ce nouveau feuilleton Gucciesque se suivent et ne se ressemblent en aucun cas. Dans le tunnel de Plexiglas futuriste qui fait office de podium, les femmes et les hommes s’allurent dans des toilettes inspirées ! Si les silhouettes proposées par Michele ont tout du fantasques, c’est pourtant la profondeur de sa création qui interpelle et témoigne de la justesse de son analyse. Cette saison, les pochettes en enfilade reprenant tous les sacs iconiques de la maison en version miniature ouvrent en fait la voie à une nouvelle façon de comprendre les accessoires.
Sa créativité débridée, nourrie de sa passion pour les fleurs, la Renaissance, le Moyen-âge, les animaux, la littérature, la couleur et le rock, rencontre ici des pièces maîtresses du vestiaire Gucci : sac bamboo et éternel bande vert-rouge-vert, taillés dans la toile maison, façonnés en croco ou en autruche… Ces influences achèvent de donner naissance à une pièce en trois qui lègue une allure hybride, étrange, improbable et finalement hyper-désirable!
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