Nommé en 2011 nouveau directeur du style prêt-à-porter homme chez Louis Vuitton, le globe-trotter Kim Jones détaille les spécifications techniques du soulier de randonnée dans une chaussure qui garde toute cette allure. Modèle phare du défilé, c’est là autour du thème des voyages et des explorateurs que Kim Jones emboîte le pas de la maison Vuitton, et encourage l’invitation au voyage. Sous cette estampille, qui vient subtilement s’emboîter dans le talon de la bottine, les rangers se parent d’un luxueux cuir exotique. En cuir d’alligator, la semelle crantée et embellie de détails LV métalliques, ces bottes de randonnée sont, après tout, celle d’une marque de voyage. Pas étonnant que leur épaisse semelle, en gomme à l’extérieur, soit molletonnée à l’intérieur ; conférant souplesse et aisance immédiate. Couleur bleu pétrole, voilà là le chic et le charme songeur des grandes explorations.
Pour permettre à ces curieux d’exercer, Kim Jones use de la construction Blake, une technique de couture qui traverse de part en part l’ensemble de la structure. Le résultat est simple : cuir de haute volée et surpiqures bouleversantes sur l’architecture reptilienne. C’est la dimension profonde et luxe appropriée du fondateur Louis Vuitton que Jones perçoit avant tout dans la création de la maison éponyme. Cet Automne-Hiver 2013, en exploitant l’engouement du XIXè siècle européen pour le Japonisme, il regarde entre Paris et Tokyo : une vision globale qui, en plus d’avoir influencé le logo, inspire là le directeur du studio homme. Et pour ceux qui s’interrogent sur le nombre de collections que peut apporter l’inspiration du voyage, Jones répond : « Combien de pays sont-ils ? Environ 200 ? Eh bien, c’est 200 collections. »
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