La collection dévoilée à New York reprend les codes de la griffe : des courbes douces, des teintes pâles et des tissus inventifs. Leur inspiration, les virtuoses la trouvent dans l’architecture d’intérieur des années 70, caractérisée par l’application concomitante de matériaux nobles et bruts. Le résultat ? Des silhouettes vives, modernes et architecturées qui se succèdent sur le catwalk. Au filtre de leur ancrage urbain, Jack McCollough et Lazaro Hernandez poursuivent la recherche sur les matières. La juxtaposition d’éléments géométriques et de tons neutres aboutit ainsi à l’une des pièces fortes de ce défilé, sorte d’aboutissement de cette quête entamée dans leur collection Resort : un pull noir aux détails astucieux.
Une allure cool et chic que lui confèrent des manches kimono ; une carrure étroite et nette qui ne marque pas la taille ; une ligne déstructurée, de chaque côté du buste travaillé, par deux bandes de daim coupées bord franc au laser ; au final, cela permet à la pièce d’acquérir une paradoxale fluidité. Sur ces revers couleur sable, la douceur du daim contraste à son tour avec d’industrieuses attaches tandis que l’encolure ras du cou donne à cette pièce quasi-naturelle un glamour tout en minimalisme. Une sobriété dont elle tire toute sa somptuosité. Comme dans les années 70, le duo tente ici de conjuguer sans fausse note l’industrie à l’artisanat, dans une allure ni retro, ni futuriste, juste sourdement couture.
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