On disait du modèle “Michael“ qu’il était un intouchable ; depuis sa création en 1945 à la naissance de Michel Richard, petit-fils du fondateur de Paraboot, la chaussure conserve son aspect lourd et stylé dans un design inchangé. D’une solidité à toute épreuve, son je-ne-sais-quoi de la rebelle attitude fait entrer le Michael dans tous les vestiaires des hommes du milieu du XXème. A la manière d’un uniforme, le soulier est fait pour ne jamais s’épuiser. Lorsque Eugène Riconneaus commence à s’intéresser aux chaussures, il a 12 ans, et souhaite rafistoler ses baskets abîmées par sa passion pour le skate. Sa première chaussure : un derby avec une semelle en bois. Et aujourd’hui, le jeune Parisien collabore avec la maison Paraboot à la réorchestration de l’habillement du Michael.
Formé à sa propre école auprès des traditionnels bottiers français, Eugène s’attache à rester fidèle aux valeurs de ses jeunes années ; par amour du savoir-faire transmis, il travaille toujours la coupe, le tressage ou encore le gainage. Et pour revisiter l’icône du soulier français, le jeune homme signe un esthétique punk ; régénérant l’esprit de la chaussure. Ainsi, c’est en imprimé léopard orange qu’il signe les claques ; tandis que la couture de la trépointe se fait voir en blanc, dans un véritable cousu norvégien. La paire aux allures sex-pistollienne puise ici son point d’entrée dans la postmodernité ; habillée d’une allure pointue, sa couleur néon lui affecte une sophistication softement grunge. Une collaboration de prestige made in France actuellement diffusée en exclusivité par Colette, Simple Concept et 10 Corso Como.
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