Château Marmont, le Mythique

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Harry Cohn, fondateur de Columbia Pictures, un jour aurait dit : « Si vous devez avoir des ennuis, faites-le au Château Marmont. » Il n’est de meilleure citation pour résumer tout l’esprit du “refuge des célébrités“. Secret, mystérieux, fermé, sulfureux… dès sa construction en 1929, le Château Marmont, perché sur le Sunset Strip, accueille les élites artistiques en quête de paix extérieure. Le château est construit sur le modèle de la bâtisse d’Amboise, celle-là même qui fut la dernière demeure de Léonard de Vinci. A la fois luxueux et unique donc, acteurs, musiciens, et écrivains y ont tous séjourné, ou plutôt, s’y sont abriter pour se délecter de la rébellion romantique. Judy Garland y chanta animée par le piano à queue du hall, Gram Parsons y vécut… Bungalow n° 2, en 1955, un certain James Dean arrive avec une demi-heure de retard à la première lecture de La fureur de vivre. Alors l’enfant grimpa par la fenêtre où l’attendaient Nicholas Ray et Natalie Wood, morte de trac. Décembre 1968, des grondements de moteur, un brouhaha infernal et des cris effarouchés annonce l’entrée de John Bonham : le batteur de Led Zeppelin s’engouffre dans le hall du Marmont, juché sur sa Harley.

Dans notre monde annihilant la liberté car régit par la sécurité, le Château Marmont fait figure d’oasis où chacun peut s’affranchir. L’atmosphère très particulière qui émane du lieu, entre passé romantique et présent décadent, à laquelle s’ajoute la sensation troublante de séjourner dans une maison privée, n’a pas son pareil pour attirer les esprits libres d’aujourd’hui. Impressionnant de l’extérieur avec sa façade blanche d’inspiration Renaissance française camouflée par la verdure, il est étonnamment cosy à l’intérieur. Outre les 63 chambres, l’hôtel dispose également de cabanons de jardin, de bungalows, d’une piscine sur le toit, et de penthouses – le tout pour assurer l’anonymat complet des visiteurs. Une ambiance absolument délectable qui se confirme au bar, ultra-confidentiel : ses banquettes en alcôves sont plongées dans une semi-obscurité. Mais pour certains, à l’image de John Belushi, le calme pris des allures d’éternité… Le 5 mars 1982, après des heures de fête assorties d’hectolitres d’alcool et de longues lignes de blanche, Robin Williams passe lui rendre visite avec Robert DeNiro. C’est après leur départ que le Blues Brother s’injecte un speedball – un mix de cocaïne et d’héroïne. Son coach sportif le retrouve mort dans son lit au matin. Et le blues résonne encore dans ces murs.

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