Les Looks 60’s des Années Drugstore

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Les minets ou les blousons dorés : tout est parti d’une virée nocturne de Marcel Bleustein-Blanchet dans Manhattan, en 1949 : « Je m’étais attardé chez des gens pour affaires. A minuit, je me suis retrouvé dans la rue sans avoir dîné, perdu. J’ai soudain aperçu la lumière d’une petite boutique. J’y suis entré pour demander mon chemin. En deux minutes, j’ai pu me procurer un hamburger, une brosse à dents, un journal, un paquet de cigarettes. Pour obtenir la même chose à Paris, il m’aurait fallu dénicher un bureau de tabac, entrer dans un café, et renoncer à la brosse à dents, faute de pharmacie ouverte. Là, à minuit, j’avais tout sous la main. » Sur la devanture, on y peut lire drugstore. Six ans plus tard, Publicis transfère son siège social au 113, Avenue des Champs-Elysées. Au même moment, Marcel se lance. La nouvelle agence ouvre sur la position d’un palace fané – l’Astoria – dont la monumentale salle de restauration ferait un excellent drugstore. Comme ont marqué les “Incroyables” ou les “Parnassiens”, MMB prévoit la même pour la race des Drugstoriens.

La bande du Drugstore des années 60, ce sont ces jeunes, plutôt fortunés, qui érigent le “Drug” pour QG. Sur les Champs-Elysées plus qu’à Saint-Germain-des-Prés, une tribu de minets, toujours en avance, communie dans l’anglomanie ; sur fond de musique anglo-saxonne, c’est ce haut-lieu de la vie Parisienne qui leur sert d’écrin. S’il faut changer le monde avec des flingues, eux, leur préfèrent les fringues et, en imposant leur appartenance à un style bien défini, les minets se forgent leur propre culture vestimentaire. Chez les minets, la ligne est très pure, et outrageusement propre. L’équation : pantalon serré en velours, gabardine, mini-shetlands, mocassins Weston et casquette de collège anglais. Ils usent du noir avec un goût pour le blanc éclatant ; les vêtements sont simples, mais près du corps. Les cheveux, les garçons les portent mi-longs avec la raie sur le côté ; pour les filles, cheveux longs et frange. Sur le nez, les activistes en tricot ne sortent jamais sans leur paire de Ray Ban. Jamais une génération n’aura autant matérialisé les changements socioculturels au sein de l’habillement ; arborant leur apparence comme un emblème de contre-culture.

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