La Sublime Santiag de Saint Laurent Paris

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Bien que l’origine exacte des santiags soit mal connue, ces bottes auraient été introduites en Amérique par les Vaqueros venus d’Espagne au début du XVIe siècle. Elle se caractérise par un bout pointu et un talon biseauté, plus ou moins haut. Le nom des « santiags » provient probablement de celui de la ville de Santiago de Cuba. Les Vaqueros ainsi que les indiens ont été les premiers cow-boys d’Amérique, chargés du soin des troupeaux de bovins, de leur migration à travers les États Unis. Au commencement la botte en question était plutôt inconfortable, peu esthétique. Composée d’une tige de cuir souple de chevreau qui s’ajustait parfaitement au coup de pied, d’une empeigne et d’un talon plat. Cette empeigne s’usant bien souvent avant la tige, de nombreux cow-boys en faisaient recoudre une nouvelle chez les cordonniers au milieu des années 1870 et particulièrement dans l’ouest. Ces artisans étaient  des bootmakers plutôt que de vrais cordonniers. Ils offraient notamment une variété de « tiges » faites dans toutes sortes de cuirs ou bien ils travaillaient sur commande .C’est ainsi que naquit un autre type de tige légèrement arrondie sur le haut et sur le devant .Faisant preuve de fantaisie et d’imagination fertile, les bootmakers décoraient les cuirs de surpiqûres en forme de fleurs, d’insecte, de reptiles. Le fameux talon constitué de lamelles de cuir collées entre elles «biseauté» est né de l’expérience des cavaliers Mexicains qui s’aperçurent que quand ils montaient les chevaux, la forme « biseauté » était beaucoup plus adaptée pour ne pas perdre les étriers.

Avec le temps, le découpage de la tige se différencia, en fonction du goût individuel des cow-boys. L’art et la singularité  venait de s’immiscer dans la fabrication des bottes et allait très largement contribuer à leur succès. Dans les premières années du XXe siècle, on vit apparaître des incrustations autour des tiges. Elles plurent vivement aux cow-boys et l’engouement pour ces «fancy boots» fut général. Lorsqu’à  Hollywood des producteurs avisés sentant venir la mode western, commencèrent à faire fabriquer des bottes que les stars portèrent tant à l’écran qu’à la ville. Fabriquées sur mesure et pour le show, à base de peaux exotiques telles que l’alligator, l’autruche, l’élan, ou encore de bison, serpent, lézard, ou peau d’éléphant. De plus les gammes de couleurs étaient plus soutenues, ou ultra sophistiquées. Elles étaient ornées de motifs gravés à la main ou plus souvent par des broderies dans le cuir, comportant des fils d’or et d’argent.

Principalement portée par les hommes, la santiag se féminise dans les années 1950. Elle se démocratise, et devient unisexe. Considérée dans les années 50/60 comme la botte des mauvais garçons, bikers et rockers c’est incontestablement la botte qui a remportée la palme d’or du succès et de l’originalité. Son élaboration a vogué sur plus d’un siècle, pour se retrouver aujourd’hui à Paris chez l’un des couturiers le plus chic du monde.

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