La Biennale de Paris, L’évènement Artistico-Fashion De La Rentrée

Accueil / Design & Art / La Biennale de Paris, L’évènement Artistico-Fashion De La Rentrée
biennale.png

Si elle est aujourd’hui un événement planétaire jouissant d’une réputation sans égale, la Biennale de Paris était, à ses prémices, une simple ‘Foire des Antiquaires’. Nous sommes en 1956, et cette année-là, Pierre Vandermeersch, nouvellement élu président du Syndicat National des Antiquaires, voit son rêve et celui de ses confrères peu à peu se concrétiser. Ce qu’ils désirent : « Créer une manifestation où la beauté des objets rivaliserait avec celle des femmes qui visiteraient l’exposition, où l’élégance, le prestige et la fête s’offriraient à une foule d’amateurs d’art et de collectionneurs. » Les plus belles merveilles de Paris et ses environs occupent alors l’espace de la Porte de Versailles, jusqu’en 1971. Cette année là, aidé par un André Malraux achevant tout juste sa charge de ministre de la culture, la Foire devient la Biennale et, enfin, s’installe dans un lieu à la hauteur de ses ambitions esthétiques. En 1972, un habitué de la Biennale, collabore à cette édition particulière qui prend place au Grand Palais : Karl Lagerfeld met alors en scène le travail du laqueur Jean Dunand pour le stand d’Anne-Sophie Duval. Cette édition s’enrichit ainsi des premières pièces d’Art déco.

Cette année, la Biennale offre l’occasion de découvrir le patrimoine exceptionnel acquis sur trois générations par la famille Barbier-Mueller. Du 11 Septembre au 17 Septembre, la 61e édition de la Biennale célèbrera donc la pluralité de cette collection, mais aussi et surtout la passion d’un collectionneur. Parmi les pièces d’exception à ne pas manquer, on note notamment un somptueux collier en hommage à l’impératrice Eugénie. En forme de plume, composé de titane, de diamants, dont un rose en forme de poire de 3,29 carats, et d’une tourmaline Paraíba hypnotisante en son centre de 57,21 carats, la pièce hors du commun est ainsi présentée par la maison Moussaieff. En Haute Horlogerie, c’est l’Himalaya de l’Horlogerie qui attirera tous les regards. Cette montre, présentée par F.P. Journe, est une merveille d’ingénierie. Une montre-bracelet avec grande sonnerie et répétition minute, comprise comme la plus complexe des compositions horlogères… Pas moins de dix brevets et six ans de recherche et développement furent nécessaires à sa réalisation. Mieux, visibles à travers le fond en saphir, les 408 composants promettent de fasciner plus d’un spectateur.

 Côté design, la galerie Downtown proposera une scénographie spécifique conçue en hommage à l’œuvre de Le Corbusier, architecte mais aussi sculpteur. Une prodigieuse sculpture Ozon Opus I réalisée en 1947, jusque là conservée dans la famille de son ébéniste et ami Joseph Savina, se montrera pour l’une des premières fois. Composée en bois polychrome, monogrammé et daté, cette oeuvre majeure porte le nom du village Pyrénéen Ozon, où Le Corbusier s’était replié en 1940… Un telle sculpture ne pouvait aussi être présentée sans le travail révolutionnaire de  Charlotte Perriand, Jean Prouvé et Pierre Jeanneret. Une mise en scène égayée par le travail contemporain d’Ettore Sottsass et des luminaires de Serge Mouille… Et dire qu’il a tant de merveilles à découvrir dès le 11 Septembre prochain dans l’enceinte du Grand Palais !

Laissez une réponse

Your email address will not be published.