Chloé Kelly Miller, jeune artiste contemporaine et talent confirmé, entraîne le public dans son univers créatif avec l’exposition « Sublimation » au Carrousel du Louvre, jusqu’au 17 juin 2024.
Chloé Kelly Miller Au Carrousel du Louvre
Chloé Kelly Miller s’est imposée comme une figure montante de l’art contemporain. Artiste pluridisciplinaire, elle jongle entre divers médiums – photographies, acryliques, graffitis, encres, pastels à l’huile, et dessins – touchant au cœur l’art comme un processus de révélation.
Autodidacte, son travail spontané et éruptif parvient à capturer des images et des sensations latentes, révélant l’expérience de soi et de l’altérité. Les portraits de Chloé Kelly Miller sont des explorations profondes des questions d’identité et de représentation.
Son art, Chloé Kelly Miller le découvre en parallèle de ses études en psychologie, orientées vers la psychanalyse, une discipline qui marquera profondément son travail artistique. Sa pratique commence en 2018, et s’inscrit dans des mécanismes souvent automatiques visant à libérer et explorer l’inconscient. Aujourd’hui exposée jusqu’au 17 juin 2024 au Carrousel du Louvre, elle confie à Icon-Icon les dessous de cette exposition :
« L’exposition Sublimation est née il y a à peu près deux mois et demi. Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un festival autour de la diversité et ce que je désirais assez spontanément, j’ai voulu aborder la thématique de la Sublimation. La Sublimation, avant tout, sous un angle théorique, psychanalytique, est un processus psychique qui participe grandement à sublimer et donc aussi en partie à créer, à favoriser la création. »
La création de l’exposition « Sublimation » a été rapide, s’étalant sur un mois et demi. Chloé Kelly Miller décrit le processus de collaboration :
« Ce projet a émergé il y a deux mois et demi, et donc à peu près parce qu’il fallait préparer un certain nombre de choses. La construction et l’élaboration de cette exposition s’est plutôt inscrite sur un mois et demi. De par la rapidité, régulièrement c’était des poétesses qui pouvaient écrire quelque chose de leur côté et ensuite avec Manon Perret qui est une amie écrivaine, nous avons essayé de rassembler les tableaux et les poèmes qui correspondaient le mieux. »
L’espace de la toile est ainsi pour Chloé Kelly Miller un terrain de jeu où elle met en scène le corps et la couleur pour sublimer les affects. Elle privilégie un geste spontané et pulsionnel, cherchant à questionner ce qui régit l’humain au-delà du langage. Les couleurs vives et les fonds noirs dominent ses œuvres, symbolisant les affects refoulés et leur mouvement dans les profondeurs de notre psyché.
« J’ai voulu à chaque fois raconter une histoire assez unique pour chaque œuvre en fonction des formes. Il y a toujours au cœur de mon travail la question du figuratif, donc il y a cette pluralité des corps, des corps souvent flottants, parfois un peu déstructurés, morcelés, ça reste toujours la ligne directrice de ma création. »
Chloé Kelly Miller puise son inspiration dans les trajectoires personnelles d’artistes comme Salvador Dalí, Jean-Michel Basquiat, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, Patti Smith et Robert Mapplethorpe. Elle revisite constamment leur héritage technique tout en intégrant des éléments de surréalisme et de néo-expressionnisme.
L’artiste a exposé ses œuvres dans diverses villes, de Bangkok à Paris, en passant par Casablanca, Toulouse, Rouen, et bien sûr, Perros-Guirec. Son premier solo-show international a été célébré en juin 2022 à Bangkok, marquant un tournant dans sa carrière alors qu’elle n’avait que 27 ans.
Chloé Kelly Miller s’attaque bel et bien aux questions d’identité, de corps, de psyché, de handicap et de représentation avec une sensibilité aiguë et une approche novatrice. La diversité de ses médiums permet une liberté d’expression totale, où chaque geste artistique devient une exploration du geste humain lui-même, transcendé par la couleur et la forme.
Son œuvre est une invitation à plonger dans les recoins les plus profonds de l’inconscient, à explorer les affects refoulés et à embrasser la complexité de l’expérience humaine.
« La Sublimation, avant tout, sous un angle théorique, psychanalytique, est un processus psychique qui participe grandement à sublimer et donc aussi en partie à créer, à favoriser la création. »
Au-delà de la thématique centrale de la Sublimation, Chloé Kelly Miller a choisi de mettre en avant des femmes artistes. Elle explique l’importance de ce choix :
« J’ai voulu mettre en avant des femmes. C’était important pour moi dans le cadre d’une exposition qui allait obtenir une certaine visibilité. J’avais à cœur de donner de la visibilité à des femmes artistes. »
Ainsi, l’exposition devient un espace de dialogue entre les arts visuels et la poésie, tout en célébrant la diversité et la richesse des contributions féminines. Elle nous confie :
« La chaise est un support récurrent dans mon travail. J’aime beaucoup. Je trouve que la chaise assoie le personnage dans l’œuvre. »
Cette performance symbolise parfaitement l’idée de Sublimation, où chaque élément, chaque trait, chaque couleur contribue à une exploration profonde de l’inconscient et à une célébration de la diversité créative.
En somme, l’exposition « Sublimation » au Carrousel du Louvre est une invitation à découvrir une pluralité d’expressions artistiques, où peinture et poésie se rencontrent.