Motorcycle par Balenciaga

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C’est l’histoire d’un sac et d’une réussite accidentelle, né de l’indépendance créative de Nicolas Ghesquière, chez Balenciaga. 

2000, le secteur du luxe ne jure que par la rigidité du cuir quand, à Balenciaga, émerge l’idée d’un cuir tissu mou et doux qui se griffe, s’use bref, dont l’aspect vintage témoigne de la fascinante dissidence de Ghesquière qui contre l’avis des fabricants, produit ce mal aimé en petite quantité. Une naissance sans nom, sans nécessité, sans but précis : le concept de “l’art pour l’art” de Théophile Gauthier semble avoir trouvé un disciple, à l’heure où la création est muselée par le marché. Le projet est avorté sous le nom de Lavia

Comme dans toute histoire, la fin n’est jamais la fin. La finesse de son cuir attire l’oeil de Kate Moss qui, lors d’un shooting, succombe aux charmes des zip et des studs imposants apposés avec minutie et simplicité. Dès lors, elle ne le lâche plus. Absent des boutiques, son existence ne se murmure que dans ces petits cercles. Rapidement, les fashionistas de monde entier le veulent ; la demande est telle qu’elles en arrivent à baptiser la pièce : “First ou Classic à Paris, Lavia en Grande-Bretagne, Motorcycle aux USA…”1. Certains titrent le noeud de l’intrigue : “le sac que vous n’aurez pas”2

2005, le voilà qui sort officiellement. Sept ans plus tard, il se décline sous 100 couleurs servant de teinte à 5 modèles. Boho-chic au bras de Sienna Miller, tâché d’une encre mauve à l’avant-bras de Mary-kate Olsen, le Motorcycle ouvre la voie des it-bags. Un classique du XXIe siècle.

1- Nicolas Ghesquière, futur ex directeur artistique de Balenciaga. 

2- Magazine Dépêche Mode.

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