Le Bomber

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Au début des années 1950, si la guerre semble finie en Europe, le progrès militaire se poursuit, et, avec l’arrivée de nouveaux avions de chasse émerge le bomber tel qu’on le connaît, le MA-1. Héritier d’une longue série de blousons militaires, le bomber évolue constamment pour s’adapter aux besoins des militaires. Le MA-1 remplace ainsi le B-15 dont le col en laine de mouton inadaptable aux nouveaux casques des pilotes interfère aussi avec le harnais de leur parachute. Créé par l’US Air Force, ce nouveau blouson est fait à partir de nylon pour son extérieur et sa doublure qui deviendra plus tard réversible et orange fluo afin de repérer les pilotes en détresse.

Plus fonctionnel qu’esthétique, le bomber deviendra pourtant populaire grâce à la Guerre du Viet Nâm. Le fabricant officiel, Alpha Industries, le commercialise alors auprès du grand public ainsi qu’aux armées européennes. Plus tard, dans les années 70, il devient une des pièces maîtresses de la Maison Schott au même titre que le Perfecto. Peu à peu, il se voit adopté par des groupes sous-culturels tels que les skinheads à la fin des années 70. Mais la mode a le chic pour s’inspirer de la rue. En faisant ses premiers pas au cinéma, porté par Steve McQueen dans « The Hunter » au début des années 1980, le bomber parvient à se dissocier de l’image des skins. Ironiquement, s’il fut d’abord porté par des groupes skinhead, il devient tout aussi apprécié par le milieu hip hop des années 90.

Malgré sa réputation et son allure simple, le bomber ne se démode jamais. Pour cet hiver, Schott s’est associé à l’American College et a décliné sa pièce fétiche en 19 coloris pop. Le bomber quitte son vert austère pour du bleu, du jaune et même du rose. Définitivement une icône, il ne cesse de se réinventer au fil des tendances et ne quitte jamais le vestiaire des hommes. Symbolisant un archétype masculin libre, un peu mystérieux, porté par les plus grandes stars comme James Dean, David Beckham ou plus récemment Ryan Gosling dont le blouson au scorpion doré fit beaucoup parler de lui, le bomber, viril par excellence, se féminise et s’invite dans les garde-robes de ces dames. Sous le coup de crayon de quelques créateurs inspirés, le bomber devient couture et se fait hautement désirable. Tricoté de simili-cuir chez Balenciaga, couvert d’imprimé Prince de Galles chez Saint Laurent, le bomber s’invente une élégance qu’on ne lui connaissait pas, arty, féminine et même délicate.

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