Le Richelieu Zizi de Repetto

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Paris, 1947: l’histoire de la maison Repetto voit le jour. Rose Repetto, mère du chorégraphe et danseur Roland Petit, conçoit ses premières pointes et demi-pointes sur les conseils de son fils. Grâce à la technique du cousu retourné, elle fabrique des chaussons au confort sans égal, idéaux pour l’exécution de pas-de-bourrée, arabesques et autres entrechats. Des chaussons qui ne tardent pas à séduire les étoiles du monde entier. Rudolf Noureev, Maurice Béjart, Mikhaïl Barychnikov ou encore Carolyn Carlson, tous se hâtent dans l’atelier de la couturière situé non loin de l’Opéra National de Paris.

En 1956, Brigitte Bardot fait ses premiers pas au cinéma dans le film « Et Dieu créa la femme » de Roger Vadim. Pour le tournage de la scène du mambo, l’actrice fait alors appel au talent de la créatrice. Elle lui demande de confectionner une paire de souliers légers, souples, dénudés… qui laissent entrevoir la naissance des orteils. Rose Repetto signe alors un modèle en cuir rouge carmin : les ballerines Cendrillon, rebaptisées plus tard B.B. Le succès est au rendez-vous. La première boutique de la maison ouvre ses portes rue de la paix à Paris en 1959. Désormais mythiques, les ballerines de ville Repetto foulent le pavé des rues de la capitale, accessoires indispensables aux pieds de toutes les demoiselles en mini-jupe, chemise vichy nouée à la taille.

C´est un peu plus tard, dans les années 70 que le modèle Zizi voit le jour. Inspiré des chaussons pour danseurs de Jazz, ce modèle est fait d’un cuir doux et fin qui suit les mouvements du pied à la perfection. C’est au tour de Serge Gainsbourg de tomber sous le charme de la Maison et il adopte alors les richelieux blanc à lacets, ces fameuses Zizi, créé par Rose pour sa belle-fille, la meneuse de revue Zizi Jeanmaire. Dégotées au début des années 1970 par Jane, celle-ci explique: « Serge cherchait des gants pour ses pieds, car il avait horreur de marcher. » C’est en glissant son pied nu dans le chausson de jazz blanc au cuir très agréable qu’une autre légende fut née.

« Repetto à perpet’ », se plaira-t-il à dire, lui qui en achetait plus d’une trentaine de paires par an. En effet, on a du mal à imaginer Gainsbourg sans ses Repetto, c’est dans l’imagerie populaire de Gainsbourg, et pourtant il y a bien eu une première fois. Après cette fameuse fois, il ne les a plus quittées. Il a fait école, d’ailleurs: une bonne partie de la jeune scène française marche toujours sur ses pas en Zizi, de Mathieu Chedid à Bénabar en passant par Thomas Dutronc. Aujourd’hui, ce modèle phare reste un must-have pour les hommes comme pour les femmes. Naissance d’une icône, réinventée à chaque saison dans de nombreux coloris – souvent acidulés.

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