A Paris, lors du dĂ©filĂ© haute couture de la maison belge, le rĂ©sultat de quatre ans de recherches se rĂ©vèle enfin. Sur les pièces du couturier viennent s’apposer cinq uniques pièces de joaillerie, comme des stalactites de diamants. La MMM et l’atelier Swarovski se retrouvent ainsi autour de l’idĂ©e d’un dĂ©filĂ© haute couture « artisanal ». Pour sa première association avec une maison, le joaillier expĂ©rimente son concept de nouveau « luxe » : en crystalactite – matĂ©riau spĂ©cialement façonnĂ© pour l’occasion par les deux maisons – les atours se fondent dans un nouvel et prĂ©cieux airain qui, sans fausse note, mĂŞle le...
Le Cardigan Agnès b.
« J’avais envie d’un sweat-shirt ouvert devant, avec beaucoup de pression pour qu’il ressemble Ă un vĂŞtement de la Renaissance, un vĂŞtement d’enfant pour grandes personnes ou le contraire ». L’histoire de la marque Agnès b., c’est avant tout une signature : celle de se donner la libertĂ© de faire que comme on aime. L’origine du cardigan s’Ă©crit durant l’Ă©tĂ© 1972. La jeune Agnès fend d’un coup de ciseau un sweat-shirt en son milieu avant d’y ajouter quelques attaches. En rĂ©alitĂ©, elle invente lĂ l’emblème de son style : le cardigan-pression subit le sort des intemporels : la simplicitĂ©. Sans affolement crĂ©atif, Agnès enclenche ici...
Les Sculpturales Bottines en Fourrure de Fendi
La fourrure et Fendi, c’est l’histoire des sĹ“urs Fendi. Dès leurs dĂ©buts, elles approchent la fourrure d’une façon incongrue ; en la dĂ©sembourgeoisant, les filles la dĂ©dramatisent. Lorsqu’en 1965, elles font appel au tout jeune Karl Lagerfeld, c’est pour donner un style incomparable Ă la griffe. Un an plus tard, il a l’idĂ©e des deux F renversĂ©s, logo pour FendiFur. La fourrure, Lagerfeld en fait le dada de ces dames. A travers lui, la femme Fendi est moderne et affutĂ©e. Sous ses traits de crayon, la peau se travaille Ă vif ; pour sa collection 2013-2014, il la pense au prisme d’une palette pop qui use de...
Le Lady Dior et Andy Warhol
La collection est pensĂ©e comme un cahier d’inspiration. L’association entre The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts et la maison Dior aboutit Ă des pièces dĂ©licates qui, par leurs lignes Ă©purĂ©es, transcendent les croquis rĂ©gressifs du Warhol des annĂ©es 1950. Un motif rĂ©current, aux traits modernistes se griffe ainsi sur le Lady Dior : un escarpin. Il faut dire que Raf Simons et Warhol se rejoignent sur quelques traits d’esprit : « Pour moi, Warhol a tellement de sens. J’étais intĂ©ressĂ© par la dĂ©licatesse et la sensibilitĂ© Ă©manant de ses premiers travaux (…) » explique-t-il sur ce choix trans-genres. Au contact de l’oeuvre obscure d’Andy – Unidentifield...
Croisières DĂ©sirs d’Ailleurs de Boris Dänzer-Kantofe
Les origines des voyages de plaisance remontent au milieu du XIXe siècle. L’ouvrage, comme taillĂ© dans un gris trianon, abrite les pages qui recouvrent l’histoire du tourisme de la Belle Epoque jusqu’Ă nos jours. Des happy few au simple touriste de croisière, c’est le temps d’une Ă©poque que transpose l’aventure de ces gargantuesques paquebots de juxtaposition. La première d’entre toutes dates de 1844. A bord de l’IbĂ©ria, on dĂ©couvre une vie suspendue sur les mers ; exclusivement prisĂ©e par les « happy few » , on embarque pourtant visuellement Ă bord du navire pour suivre les escales qui, de Constantinople Ă Alexandrie, en passant...
Le Pantalon Baggy Chic d’Alexander Wang
Alexander Wang reprend Ă la gimmick nineties sa logomania. Comme il se faisait durant les annĂ©es 90, il griffe partout la plupart de ses crĂ©ations de son nom propre. Mais avec candeur. Subtilement travaillĂ©e, sa signature W.A.N.G se glisse sur de très nombreuses pièces de la collection ; sur ces classiques revisitĂ©s dans une modernitĂ© dĂ©sirable, soit accessible, l’empreinte se marque, en plus de la “dentelle wang”, sur des ceintures coulĂ©es dans une sorte de viscose liquide. Une savante Ă©quation de streetwear et de grunge minimaliste, ponctuĂ©e d’un esprit sportif, qui le mène Ă rĂ©interprĂ©ter le baggy d’inspiration hip-hop. Un brin...
Le « Balloon Dog » De Koons Aux Enchères
Jeff Koons a su transformer les objets banals de l’American way of life en de dĂ©licieuses Ĺ“uvres dĂ©mesurĂ©es. Glamour depuis que ces pièces furent intronisĂ©es au château de Versailles en 2008, c’est Ă travers son travail que le kitsch s’insère pourtant dans l’art. En dĂ©calquant des objets populaires, Jeff Koons rappellent Ă lui les cartoons, les jouets et plus gĂ©nĂ©ralement les souvenirs et les rĂŞves d’enfant. A travers la magie de sa crĂ©ation, ce que souhaite le plasticien, c’est Ă©motionner les adultes. Entre 1994 et 2000, il entreprend ainsi l’Ă©laboration d’une sĂ©rie de cinq faux jouets gonflables, chacun dans une...