Un Manteau Cuir Vermillon chez Alexander McQueen

Accueil / Prêt à porter / Un Manteau Cuir Vermillon chez Alexander McQueen
6.jpg

C’est au cœur de Paris, à L’Orangerie du Sénat, que la directrice artistique Sarah Burton a choisi de présenter sa collection masculine Printemps/Eté 2018 pour la maison McQueen. A ce poste depuis 2010, date du décès du fondateur, Sarah Burton fut avant cela le bras droit d’Alexander McQueen. Ainsi, pour la collection Printemps/Eté 2018, elle prend le pari de faire dialoguer les différents codes de l’esthétique et la technique McQueen : l’essence de la coupe tout droit piquée au mythiques tailleurs de Saville Row, et la fascination pour le folklore britannique. Cependant, oublier les aspirations punk et l’inspiration du rock’n’roll reviendrait à passer à côté de l’ADN même de la maison.

Des rockers des années 1950 donc, en passant par les dandies coloniaux et les codes de l’époque edwardienne, Sarah Burton a injecté à sa collection le langage stylistique qui fit la renommée d’Alexander McQueen. Ainsi, le Printemps/Eté 2018 permet à ces hommes d’associer avec une habilité soulignée, pantalons de costumes ultra-taillés et longs manteaux sans manches coupé dans un cuir un rien gothique. Mieux, c’est dans ce long manteau vermillon que s’incarne la pièce iconique du défilé. Tout d’abord par la précision de sa coupe, digne du travail, de la formation et de l’attachement des antiques ateliers de Saville Row où McQueen fit ses armes ; puis, c’est la couleur rouge, ou plutôt vermillon, une couleur tant adorée par Alexander en ce qu’elle rappelle plus d’un folklore, celui de Jeanne d’Arc en tête.

« J’adore l’idée du paganisme, de la fabrication et de la réparation, des explorateurs et des pionniers » a souligné la directrice artistique de la maison. Ici les hommes de Sarah Burton défilent pour la première fois à Paris, et c’est aussi la fascination pour la nature qui prend corps au cœur du Jardin du Luxembourg : « L’idée est de célébrer la nature comme faisant partie de la nature, par opposition à ce genre d’entraves entre les deux. Il ne s’agit pas de conquérir ou de gouverner, c’est vraiment l’idée d’être à l’écoute de la nature et du monde » a-t-elle ajouté par la suite. Ainsi, le Printemps/Eté 2018 présente des pièces pensées pour le plein air en même temps qu’une vision poétique, fantasmée et ô combien texturée des savoir-faire humains. Un superbe exemple de l’art de la mode qui continue de faire briller la beauté brute de la signature McQueen.

Laissez une réponse

Your email address will not be published.