« La révolution Yves Saint Laurent, c’est l’arrivée du perfecto sur un podium ». Ces mots peuvent résumer l’héritage que partage Slimane : faire aimer aux femmes ce que d’autres, avant elles, ont adoré. En 2007, Hedi Slimane quitte la direction artistique de Dior Homme pour immortaliser, avec le fameux filtre noir et blanc qui caractérise sa griffe, ses grands héros de la musique. A peu près quinze années d’archives sortent aujourd’hui pour raconter deux générations de performers, et de leurs fans. Sonic, c’est cette exposition où portraits intimement capturés et clichés de studio s’exposent en même temps que les figures héroïques du rock ; Lou Reed, Brian Wilson y côtoient Keith Richards et Amy Winehouse. A d’autres temps, d’autres légendes.
Pour la première fois, les photos d’Hedi Slimane se fixeront à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent ; une narration des cycles musicaux Londoniens (2003-2007) et Californiens (2007-2014) à travers l’objectif d’un iconoclaste. Une installation vidéo complètera l’installation. Lorsque dans les années 60 il fit défiler le cuir sur podium, Yves Saint Laurent fit bien plus qu’encanailler la bourgeoisie : c’est dans une mode née à la marge que le génie a puisé la désintégration des clichés. Dans la photographie ou dans la mode, Slimane semble être dans la même recherche ; Yves, lui, avait déclaré en son temps : « Ce que je veux, c’est choquer, pousser les gens à réfléchir ».
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