Le couturier de l’impossible a laissé derrière lui une mode incarnée par cette Robe Paco Rabanne en Rhodoïd… Une robe à la ligne signature devenue iconique sur Françoise Hardy, et qui est entrée dans l’histoire de la mode et du design intronisée au MoMa !
Robe Paco Rabanne En Rhodoïd : Pièce Maîtresse de La Mode
Paco Rabanne était sans doute le couturier de l’impossible. Après des études d’architecture, Paco Rabanne entre dans la mode pour ne plus jamais quitter la discipline.
Se servant de la mode comme d’un médium idéal à son expression — le néo-couturier évolue dans le bouillonnement esthétique et révolutionnaire des années 60… La robe Paco Rabanne en Rhodoïd changera, elle, la conception du vêtement et du chic dès 1966 !
La période des années 1960 est en effet une phase révolutionnaire dans la création vestimentaire. L’image de la femme apprêtée des années 1950, aux formes très dessinées, s’estompe au profit d’une silhouette plate et plus géométrique.
Porté par cette révolution des formes et des lignes, Paco Rabanne, lui, pousse l’expérimentation dans les matières mêmes. Utilisant du plastique, du métal… Couturier, il l’est sûrement – mais d’un genre différent.
Dès sa première collection, les pièces Paco Rabanne en Rhodoïd détonnent. On le surnomme « le plastiqueur de la mode » ou « le métallurgiste ». Et pour cause. Paco Rabanne est le premier à introduire des matériaux industriels dans la mode à la veille des années 70. Une véritable rupture dans les codes de la Haute Couture. C’est dans un contexte économique et social en pleine mutation, que le couturier présente ainsi à l’hôtel Georges V en février 1966 une collection de douze robes expérimentales et importables en matériaux contemporains.
Plus déroutant encore pour le public, les modèles sont faits de matériaux jugés inadaptés pour un vêtement. Ces robes Paco Rabanne en Rhodoïd et métal fabriqués à la pince et au chalumeau, défilent sur des mannequins noirs. La révolution est totale !
S’ouvre ainsi l’époque du “Space Age”, portée vers une nouvelle esthétique futuriste par des collections avant-gardistes.
Pour cette collection Paco Rabanne en Rhodoïd, chaque pièce est entièrement montée à la main…
L’année précédente, il créait des “Pacotilles”, accessoires en Rhodoïd (boucles d’oreilles, lunettes, casques) pour des stylistes en vogue du prêt-à-porter industriel. Les stars de la musique et du cinéma se retrouvent dans cette modernité et assurent la notoriété de la griffe Paco Rabanne.
Anouk Aimée, Brigitte Bardot ou Françoise Hardy.
Les Robes Paco Rabanne En Rhodoïd Dans La Culture Populaire
Au cinéma ou dans des clips ou éditoriaux — les looks signés Paco Rabanne touchent l’œil esthétique pour entrer dans la mémoire collective. La photo sans doute la plus iconique de la robe Paco Rabanne est incontestablement incarnée par Françoise Hardy. La chanteuse Française incarnant, avec son allure sportive et élancée, la quintessence de la femme des 60’s. Mais une fois glissée dans la robe Paco Rabanne en Rhodoïd : voici Françoise Hardy qui flirte avec l’esthétique space age.
En Mai 1968, lors de l’inauguration de l’Exposition Internationale du Diamant, c’est la photo de Françoise Hardy parée de la “robe la plus chère du monde” qui défraie la chronique et fait entrer la création de Paco Rabanne aux sommets de la mode avant-gardiste.
Composée de mille plaquettes de neuf kilos d’or, trois cents carats de diamants, cinq mille anneaux d’or, ainsi que de vingt-deux diamants monumentaux bordant l’encolure. Le métallurgiste de la mode se remémorait amusé que la robe était gardée par quatre vigiles, armés !
Dans le cinéma, c’est dans des productions d’Hollywood que l’on retrouve les créations phares de Paco Rabanne. A commencer par celle porter par une certaine Audrey Hepburn… Dans le film Two For The Road de Stanley Donen, c’est bien Audrey Hepburn qui capture l’essence élégance de l’avant-gardiste designer Espagnol.
On pense au James Bond Casino Royale, de 1967 avec Peter Sellers, pour lequel les costumes ont été confiés au couturier de la modernité.
C’est encore Jane Fonda dans le mythique Barbarella de Roger Vadim qui va catapulter les créations Paco Rabanne au sommet de la pop – incarnant, là, l’aspect glamazone des femmes glissées dans des créations iconiques. Disparu en 2023, Paco Rabanne laisse derrière lui une vision audacieuse et émancipatrice de la mode comme pratique et comme exercice de style. Une mode aujourd’hui travaillée par Julien Dossena, actuel directeur artistique de la maison. A découvrir ici.