Posséder au sein de son garage une voiture ayant appartenu à une célébrité ou à un grand nom du sport automobile, beaucoup en rêvent. À l’occasion des ventes aux enchères, il n’est pas rare de tomber sur un modèle iconique ayant traversé les âges avec, comme premier propriétaire, une vedette.

Elles ont appartenu à Brigitte Bardot, à Starck, à Ringo Starr, à Coluche ou à Steve McQueen, de nombreuses voitures de célébrités ont déjà été vendues aux enchères, et le modèle qui nous intéresse est exceptionnel à plus d’un titre. D’une part parce qu’il s’agit d’une Mercedes, et d’autre part parce qu’elle a appartenu à Juan Manuel Fangio, considéré par beaucoup comme le plus grand pilote automobile de l’histoire.

Sa contribution au sport auto restera à jamais gravée dans l’histoire, notamment dans la discipline reine, et les voitures qu’il possédait valent aujourd’hui plusieurs millions d’euros. En 2013 par exemple, la Mercedes F1 qui lui avait appartenu a été vendue pour 22 millions d’euros. Deux ans plus tard, en 2015, la Ferrari 290 MM qui avait été construite pour lui en 1956 est même montée jusqu’à 25,5 millions d’euros. Aujourd’hui, c’est sa fabuleuse Mercedes 300 SL Roadster de 1958 qui est mise en vente par la maison d’enchères RM Sotheby’s du 21 au 25 mars prochain.

Juan Manuel Fangio a beau être associé à plusieurs constructeurs de renom compte tenu de sa longue carrière de pilote, il a toujours eu un lien spécial avec la firme étoilée. En 1954, il rejoint l’équipe Mercedes-Benz au volant de la W196 et devient champion du monde des pilotes pour la deuxième fois de sa carrière. L’année d’après, en 1955, il a couru aux côtés de Stirling Moss, autre pilote de légende

Cette 300 SL Roadster lui a été offerte par Mercedes lorsqu’il a annoncé sa retraite en 1958. En 1974, Juan Manuel Fangio a même été nommé président de Mercedes-Benz Argentine.

La voiture est sublime, elle est immaculée d’un bleu métallique avec une sellerie crème rappelant ainsi les couleurs du drapeau argentin. La voiture possède encore son moteur d’origine, à savoir un six cylindres en ligne de 3,0 litres de cylindrée, la boîte de vitesses de l’époque, tout comme le volant et les sièges.

Au total, le pilote argentin a parcouru plus de 70 000 kilomètres à son bord, en Europe et en Amérique du Sud. “Cette voiture a marqué mon enfance et a éveillé en moi de profondes émotions, car elle a accompagné mon oncle pendant longtemps après qu’il se soit retiré de la course”, explique son neveu.

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