Carole Lamotte, les plus grandes maisons de Couture et Prêt-à-Porter vous ont et continuent de vous confier depuis 1919, leurs rêves d’accessoires les plus fous. Parlez-nous de quelques pièces un peu folles, extravagantes dont la maison Edgard Hamon est à l’origine ?
Je pense à un collier en forme de cygne sur lequel nous avons dû coller 2200 strass, aussi à un somptueux collier de serpents entrelacés en chaînes et émail. Nous avons réédité à l’identique un collier et un bracelet des années 50 dans la technique du chatonnage, un travail de Titan….
Aujourd’hui, en tant que fournisseur des grands noms de la couture, quelles sont les pièces principales que vous réalisez?
Des ceintures et des bijoux fantaisie qui accompagnent les défilés Haute Couture et Prêt-à-Porter ainsi que les présentations des pré-collections.
“Edgard Hamon parurier” a donc décidé de créer le prix Edgard Hamon pour le Bijou Fantaisie ? Pourquoi pas un prix sur l’Accessoire Fantaisie ? Quelles sont les raisons qui ont motivé ce choix ?
Le bijou fantaisie a pris, depuis quelques années, une place prépondérante dans le secteur du luxe et c’est souvent l’accessoire qui enregistre les plus fortes progressions. Or, dans les écoles de mode, d’arts appliqués ou de la bijouterie, on n’enseigne pas, ou très peu, les techniques de fabrication des bijoux fantaisie. Nous en sommes donc arrivés à ce paradoxe que les étudiants sortant de ces écoles ont souvent bien du mal à trouver du travail, voire même des stages, et que nous ne trouvons personne formé à ces techniques et devons tout leur apprendre. Nous avons pensé qu’en créant le prix “Espoir” Edgard Hamon, nous allions intéresser les écoles à ce sujet. Les réactions de celle-ci, enthousiastes, nous ont montré que nous avions raison. En ce qui concerne le Prix Edgard Hamon, nous voulions aider les jeunes créateurs de bijoux fantaisie, parmi lesquels sont certainement les futurs “Grands”, car ils rencontrent beaucoup de difficultés à démarrer et à se faire connaître. Par ailleurs nous voulions attirer l’attention sur le fait que les artisans français du bijou fantaisie ont un savoir-faire unique qui ne doit pas se perdre.
Quelle sera le Modus Operandi de ce concours sur le Bijou Fantaisie ?
Toutes les étapes des deux Prix sont déjà détaillées sur notre site Internet (www.edgardhamon.fr), mais en deux mots, les candidats ont entre septembre et fin décembre pour nous faire parvenir leur dossier de candidature accompagné des éléments demandés. Un comité de sélection se réunira en janvier pour écarter les dossiers non conformes, puis le jury se réunira à l’issue de la Fashion Week au mois de mars aux Arts Décoratifs afin d’attribuer les deux prix.
Vous avez décidé d’orienter les recherches des candidats sur les travaux d’un architecte moderne. Pourquoi l’architecture plutôt que la peinture ou l’art plastique, etc. ?
C’est le thème choisi par le comité de sélection qui est composé d’Elie Top (créateur des bijoux Lanvin et membre du jury) et Arnaud Paix qui est notre responsable collections et développement; nous leurs avons laissé entière liberté sur le choix du thème mais je trouve que celui-ci offre de larges possibilités d’interprétation et de “fantaisie” justement.
Comment sera constitué le Jury ? Avez-vous déjà quelques personnalités identifiées ?
Oui, comme je viens de vous le dire Elie Top nous a fait l’amitié d’accepter immédiatement d’en faire partie, et nous avons le grand honneur d’accueillir Monsieur Christian Lacroix dans celui-ci. Mais, nous avons aussi l’accord de Laurence Benaïm, Franceline Prat, Caroline de Fayet, Samuel François, Nicole Picart, Susie Lau, Clara Boissonas.
Quand se dérouleront les remises des Prix ? Le public aura t’il accès aux créations réalisées pour le concours ?
Ceux-ci seront remis au mois de juin ou juillet, toujours aux Arts Décoratifs. La raison du délai de remise du prix est que nous aurons à fabriquer la collection du lauréat et 3 pièces de celui du Prix Espoir et que cela prend du temps! Malheureusement le public n’aura accès à ces créations qu’à travers les articles de Presse qui paraîtront mais il n’est pas interdit de rêver qu’un distributeur ou un Grand Magasin s’intéresse à notre Prix et propose au lauréat d’exposer et de diffuser ces créations.
Par Sébastien Girard
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