L’odyssée s’esquisse en 1847. Alessandro Martini, négociant en vin, et Luigi Rossi, herboriste et expert en liqueur, se rencontrent à Pessione, un village aux alentours de la ville de Turin. Ne manquait que le sérieux de Teofilo Sola, comptable de son état, pour sceller leur appétence pour l’innovation, et la quête du goût et des arômes, autour d’une entreprise : Martini, Sola & Cia. Ils rêvent alors d’adoucir le monde par leur friandise transalpine. Après des années de recherche, c’est en 1863 que le Martini ROSSO, identique à celui que nous connaissons, ravit les papilles de son amertume suave.
Conditionné dans de rondes bouteilles, c’est Alessandro qui, selon sa devise « Viaggia lontano » – voyager loin – se charge de le promouvoir à travers le monde. Au fil des années, la boisson conquiert l’Europe, la Chine, le Japon et même les Etats-Unis. Emerveillés, les Américains seront par ailleurs à l’origine d’une édition sans alcool en 1919, pour les besoins de la Prohibition. Si en 1926 le breuvage se nomme encore Martini & Rossi, il ne tarde pas à être rebaptisé “Martini“ par le raccourcissement propre à la désignation des clients. Trois ans plus tard est déposé le mystérieux logo de la marque, le « ball and bar », dont l’interprétation est toujours sujette à spéculation. Au fond, peu en importe la signification, puisqu’aujourd’hui encore cette griffe graphique reste efficace.
La marque Martini sert plus tard de tremplin à la naissance du cinéma, puisque dès 1885 elle soutient son industrie naissante. Hors écran, dans les années 50, Ava Gardner est connue pour concocter les meilleurs cocktails du genre. Au XXème siècle, Martini fait d’Andy Warhol un publiciste reconnu. En 1969, encore, la collaboration avec le photographe new-yorkais Art Kane renforce les liens qu’entretiennent l’art et le nectar. Responsable d’une campagne aux visuels saturés, il finira d’asseoir l’esprit avant-gardiste de la fabrique. Bref, Martini a du flair, de la raison, et a à coeur de partager, ensemble.
Pour fêter ce bel anniversaire, on notera l’association avec l’artiste Kurt Perschke, qui a exposé il y a peu dans les rues de Paris une immense boule rouge en vinyle. Ouvrez l’oeil. Et, n’oubliez pas, « pour un Martini, la valse, toujours ! »1.
1 – William Powell dans le film de 1934, « L’introuvable ».
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