L’Odalisque Brune de François Boucher est une scène d’intérieur fraîche et érotique, emblème du mouvement Rococo et de l’esprit Français ! Une oeuvre d’art à part dans l’histoire de France.

L’Odalisque de François Boucher : Magnifier la Femme

Tout en plis et drapés, le tableau l’Odalisque Brune de Boucher est l’une des toiles les plus connues au monde. Visible au Musée du Louvre, elle distille tout l’esprit de la France d’antan, et surtout la magnificence d’un talent – celui du génie de François Boucher, peintre éternelle des arts Rococo.

Pour lever tout doute – la femme brune ici représentée dans l’Odalisque est la femme du peintre François Boucher. Une femme ici sublimée à travers l’esprit d’un temps passé – la fascination sexuelle et érotique commune aux portraits rococo sous le règne du roi Louis XV de France.

Bien que le terme Odalisque se réfère généralement à une amante ou une concubine, l’Odalisque sous le pinceau de Boucher prend une connotation raffinée, élégante et galante. Une oeuvre d’art probablement destinée à rester secrète qui, aujourd’hui depuis la galerie du Louvre, égaie le monde d’un esprit libre et libéré.

Peint en 1745, l’Odalisque Brune est un tableau qui capture le zeitgeist de la France du XVIIIème siècle… Epoque où les mœurs légères rencontrent les arts autour d’un amour pour le beau et le plaisir. Epoque, aussi, où une oeuvre de l’ampleur de l’Odalisque Brune risquant de heurter la morale, circule dans de petits milieux discrets…

“On voit son corps magnifiquement étendu avec un joli jeu de voilement et de dévoilement. C’est la conquête du plaisir pour le plaisir. Au XVIIIe siècle, c’est aussi une reconnaissance de l’être humain et de sa présence au monde” explique Dominique De Font-Réaulx, commissaire de l’exposition Amour tenue en 2019 au Louvre Lens.

Désigné plus tard peintre du roi Louis XV et directeur de l’Académie royale de peinture, François Boucher est incontestablement le peintre clé du mouvement galant. Un mouvement qui, des siècles plus tard, inspirera nombre de couturiers avec, en tête, Karl Lagerfeld et Vivienne Westwood.

C’est en effet dans les tableaux de François Boucher, entre autres, que Vivienne Westwood est allée piocher les corsets, et les jupons affriolants qui ont défini la silhouette punk sur les podiums britanniques. C’est d’ailleurs un tableau de François Boucher que l’on retrouve imprimé sur les corsets de la collection Westwood Automne/hiver 1990. Une toile qui, on le voit, inspire jusqu’aux incarnations les plus récentes de la contre-culture dans la mode… Une toile à voir au Louvre !