1998, Maurice Roger, directeur des parfums Dior, compose un bouquet charismatique et mystérieux, comme la fusion de contrastes, emprunte d’audace et de volupté dans la lignée du parfum Poison. Imaginée comme une senteur de la femme-fleur, l’eau adopte le magnétisme et le mystère de ces élégantes sensuelles jusqu’à l’obsession, qui, sur leur passage, abandonnent un sillage doux et ineffaçable. C’est un philtre magique par lequel la féminité se dote de l’aplomb d’un jus oriental, pour révéler tout l’arôme charmeur d’un mystère franchement charnel. Une femme fatale, énigmatique et aventureuse, qui porte sur sa peau nue un jus d’une harmonie déroutante où quatre facettes contrastées se combinent. L’amande amère et le carvi, l’opulent jasmin Sambac, l’indicible jacaranda, une vanille en overdose et des musc sensuels qui fondent tout le délice de la première impression olfactive. Au final, Hypnotic Poison de Christian Dior avive la fascination qu’exerce le mystère féminin, comme s’il s’agissait d’un secret dévoilé.
La première édition est construite autour d’arômes sensuels et envoutants. Autant s’ils ramènent à de beaux souvenirs d’enfance, c’est par volcan vrai de passion qu’ils électrisent les sens d’un bouillonnement de sentiments. Toute cette séduction venimeuse et magnétique se cisèle dans un verre presque opaque à la forme arrondis, d’un rouge tout profond et lumineux gravé de lettres dorées. Un poison authentique emprisonné dans un flacon au volume généreux précieusement fermé d’un cabochon noir. Comme un clin d’œil au mythe d’Adam et Eve, l’artisan verrier a façonné une bouteille décalquant la pomme originelle. C’est ainsi donc un parfum fait pour habiller la femme d’un sillage de désir, fait pour voir surgir de son flacon un sort irrésistible de séduction. Christian Dior désirait avant tout composer des parfums bijoux pouvant être vus et portés comme de véritables pièces de Haute Couture ; avec Hypnotic Poison, c’est un philtre d’amour irrévocable qu’il glisse entre les mains des femmes qui, à l’instar des égéries Monica Bellucci et Mélanie Laurent, d’un regard désarmeraient le monde.
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