L’Hôtel Eden Roc, la “Splendeur de la Riviera”

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C’est en 1870 que la construction de l’hôtel Eden Roc prit fin. Bâti dans le pur style Napoléon III par le fondateur du Figaro, Hippolyte de Villemessant, la demeure se destine aux écrivains en mal d’inspiration. Mais c’est à Antoine Sella que l’hôtel doit sa dimension mythique qui, de sa superbe, donna à l’Eden Roc la réputation d’un établissement prestigieux. En 1914, Antoine Sella annonce en effet l’ouverture du Pavillon Eden-Roc, et de sa luxueuse piscine d’eau de mer creusée dans la roche. Il n’en fait pas plus pour attirer les souverains, maharajas, hommes d’affaires et artistes sur la Côte d’Azur ; non seulement l’hiver – la saison phare à l’époque – mais aussi, à partir des Années folles, l’été. Francis Scott Fitzgerald en témoigne d’ailleurs dans son roman Tendre est la nuit : ” C’est un grand hôtel au crépi rose […]. Une rangée de palmiers évente avec déférence sa façade congestionnée, tandis qu’une plage aveuglante s’étend à ses pieds. Un petit clan de gens élégants et célèbres l’a choisi récemment pour y passer l’été. “

L’hôtel obtient sa cinquième étoile le 30 septembre 2009. Mais l’endroit s’est déjà mué en une véritable succursale du festival de Cannes. Souvent, les hommes de l’ombre dans les coulisses s’activent afin de satisfaire chacune des demandes des résidents temporaires. Noyé dans un parc luxuriant de 9 hectares plantés de pins d’Alep, le palace se compose de deux parties : l’Hôtel du Cap (la partie Napoléon III, qui domine le parc) et l’Eden-Roc (qui surplombe la mer). Il a toujours vécu dans le paradoxe. Un paradoxe qui, de Fred Astaire, Charlie Chaplin, Yves Montand, les Beatles, Cary Grant, Blake Edwards, Valéry Giscard d’Estaing, Liza Minelli, ou Frank encore Sinatra, a su subjuguer et se faire rencontrer les personnalités de tout bords. Marlène Dietrich lisant le journal dans sa chaise longue, Pablo Picasso en short et espadrilles croquant le paysage sur un coin de table, Gary Cooper, chemise nouée au nombril – il serait ans doute plus aisé de lister ceux qui n’y ont jamais séjourné. Pour Arielle Dombasle, « le magnétisme de cet endroit réside dans le ravissement permanent qu’il procure, mais aussi ce sentiment intérieur très fort de goûter à la nostalgie d’une époque de calme, de luxe désinvolte et secret… » C’est ainsi, l’Eden-Roc appartient tout simplement à ces établissements mythiques qui ne veulent pas vivre comme les autres.

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