L’Hôtel Drouot

L’avénement des commissaires-priseurs dans le bazar d’un Paris en pleine mutation Haussmanienne mis à mal le trop petit Hôtel des Ventes situé à Etienne Marcel. La Compagnie parisienne émigre alors dans le quartier de la Bourse, et acquiert, en 1850, le terrain de l’ancien manoir de Pinon de Quincy. Le 1er juin 1852, sur les plans des architectes Lejeune et Levasseur, l’Hôtel des ventes de Drouot est prêt à sortir de terre. L’espace s’étend sur 14 salles, réparties sur deux étages. Durant l’une des périodes les plus fastes de l’hôtel, ses hauts murs assistèrent à la dispersion de collections d’exception. La vente des joyaux de la Couronne, celle du mobilier de l’hôtel particulier d’Emile Zola, ou encore celle du grand couturier collectionneur Jacques Doucet. L’année 1951 est celle de son centenaire. Pour l’occasion, une cérémonie s’organise en présence de Vincent Auriol, président de la République. Le Mobilier National présente alors plusieurs pièces jalousement conservées, notamment la tapisserie figurant Louis XIV en visite à la manufacture royale des Gobelins. Le succès est tel qu’il oblige la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris a repensé l’endroit.

Tandis que s’amorce la rénovation et la modernisation des bâtiments de la rue Drouot, l’Hôtel des ventes prend ses quartiers dans l’ancienne gare d’Orsay. Confié à Jean-Jacques Fernier et André Biro, le bâtiment, inauguré en 1980, présente alors une silhouette particulière, sorte de « réinterprétation surréaliste de l’architecture haussmannienne ». En effet, en reprenant une partie des châssis métalliques de l’ancien bâtiment, l’œuvre se transforme en fer de lance de l’architecture contemporaine ; authentique plaque tournante du marché de l’art Français, au rayonnement international. Situé au 9 rue Drouot, l’hôtel des ventes Drouot Richelieu s’est ancré comme le principal hôtel des ventes de Paris. 16 salles de vente aux enchères dans les quelles se tenaient hier celle des grands noms de la haute couture, des années 1940 aux années 1980.