Le Côté sombre, c’est ainsi que se titre l’exposition consacrée à la science artistique de Georg Baselitz. Né le 23 janvier 1938 à Deustchbaselitz, en Allemagne de l’Est, il est de ceux qui usent de la tronçonneuse comme d’un crayon, et c’est sans doute là que ses bronzes acquièrent toute leur force. Depuis une dizaine d’années, il copie ses propres créations en bois pour les travailler de manière brute dans le bronze. Noir charbon ou organiques, les silhouettes de Georg Baselitz sont pourtant bel et bien en bronze. Recouvertes de patine noire, elles lui permettent de renouer avec une technique plus classique de la sculpture ; utilisée au XVIe et XVII siècle pour protéger les bronzes vénitiens.
Des bronzes comme une synthèse d’art Africain et d’expressionnisme Allemand d’où, à la scie, à la hache, à la tronçonneuse, il fait surgir de gigantesques corps qui portent comme des cicatrices les traces de la lame qui leur a donné vie. Disposées seules, en couple ou en groupe, ces hautes statues figurent l’anatomie au travers du seul squelette déformé tandis que la tête devient un simple bloc aux contours ovales. Une expression particulière de l’homme qui prend place dans l’immense galerie Thaddaeus-Ropac à Pantin, en Seine-Saint-Denis : sous les verrières de l’ancienne chaudronnerie, le côté sombre de Georg Baselitz se dévoile, et ce, jusqu’au 31 octobre.
Le Côté sombre, Georg Baselitz.
Galerie Thaddaeus Ropac,
69, avenue du Général-Leclerc, Pantin
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