Un rond de danse et de finesse anime ces temps-ci les ateliers de Van Cleef & Arpels. À l’occasion du ballet Reflections de Benjamin Millepied qui s’est tenu au théâtre du Châtelet du 23 au 25 mai dernier, le joaillier signe quatre créations inspirées du monde de la danse.
Recherche de la perfection et de l’émotion, souci du détail dans un raffinement des plus délicats, nombreux sont les traits communs à la Maison française et au monde de la danse. Déjà en 1912, Louis Arpels avait pour habitude de quitter son bureau Place Vendôme pour aller voir un ballet à l’Opéra Garnier situé à quelques entrechats de là. C’est pourtant de l’autre côté de l’Atlantique, à New York, que sont créées les figurines iconiques de la Maison, les clips ballerines et fées. Vêtues de tutus de diamants, de rubis ou d’émeraudes, les petites danseuses de VanCleef & Arpels, bien que parfaitement hiératiques, évoquent le mouvement gracieux des danseurs par leurs reflets changeants. Le premier modèle, le clip Danseuse Espagnole, fut créé en 1941. Coiffée de rubis et d’émeraudes, le corps serti de diamants, elle est immobile et pourtant, elle semble toujours se dresser sur la pointe dans une éternelle attitude. Les clips fées créées au même moment, dont la première est le modèle en diamant et platine Lady Dragonfly, s’inspirent des « cartoons » de l’époque et n’ont cessé depuis d’enchanter la Maison de la Place Vendôme. Loin d’être froides comme les pierres qui les habillent, les ballerines et fées expriment aussi bien qu’un geste, toute la passion enivrante de la danse.
Le visage toujours serti d’un diamant, la Ballerine de Van Cleef & Arpels n’incarne jamais personne, symbolise toujours la grâce née de l’évanescence d’un pas de danse. D’une broche à un garde-temps, la petite danseuse se glisse sur la pointe dans toutes les créations de la Maison. Sur la montre à complication Lady Arpels Ballerine Enchantée récemment présentée au dernier Salon International de la Haute Horlogerie, elle se pare d’ailes de fées qui se changent en auréole du temps à mesure qu’elle bat le rythme de celui-ci.
Pour la présentation du ballet Reflections du chorégraphe et nouveau directeur de danse de l’Opéra National de Paris, Benjamin Millepied, le joaillier français a imaginé quatre créations. D’une silhouette résolument tridimensionnelle où le corps conquiert l’espace comme les petits rats celui de la scène, ces nouvelles danseuses figurent au plus près l’allégorie du mouvement, concret pour l’oeil mais fugace, et insaisissable par le toucher. Autre figure emblématique, la ballerine sur collier zip associant la signature de la danse à celle de la joaillerie. Loin d’être un hasard, Reflections ouvre une trilogie intitulée Gems, preuve en est qu’entre la danse et Van Cleef & Arpels, il n’y a point de grand écart.
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