Kim Jones présentait à Paris une collection Homme teintée d’un onirisme très racé — un onirisme littéralement ancré dans les pas de Christian Dior…
Christian Dior lui-même a voué une grande partie de son existence à l’art. Avant de fonder sa propre maison de couture, à l’aube des années 50, Dior avait fait de l’art son métier — en tant que galeriste, il tenait en effet l’une des galeries les plus avant-gardiste de Paris.
De 1928 à 1934, il y exposait Raoul Dufy, Giorgio de Chirico, Otto Dix, Joan Miro ou encore Salvador Dali avant l’heure de gloire ! Une fois devenu couturier, il n’a cessé de puiser dans l’art et les collaborations pour inspirer le propos de sa couture.
Alors, si aujourd’hui Kim Jones s’associe à Peter Doig, l’un des peintres contemporains les plus cotés au monde, notamment grâce à la toile White Canoe, le directeur artistique de l’Homme Dior se place dans les pas du couturier-fondateur.
La collection Automne/Hiver 2021 de Kim Jones distillait ainsi la grammaire couture de Dior, au prisme de certaines toiles de Peter Doig. Il résulte de la rencontre de ces univers très oniriques des par-dessus glamours et sophistiqués. Des par-dessus, inspirés de ceux de la cérémonie de l’Académie des Beaux-Art, où les signatures Dior se lisaient à l’envie.
Il y a par exemple ces boutons qui relèvent d’une adaptation d’une robe Christian Dior Haute Couture imaginée par Marc Bohan dans les années 1960… Et soudain, les toiles de Peter Doig habillent de poésie les pièces Dior de l’automne/Hiver 2021.
« Je pense qu’il était fasciné par la précision avec laquelle nous avons pu reproduire son travail au pinceau dans les textiles et les tricots » précisait Kim Jones. Des toiles de Peter Doig que l’on retrouve notamment sur ces manteaux en soie peints à la main. Des pièces mêlant les artistes, Dior; des pièces qui débordent d’un raffinement très enchanteur !