Les Artisans d’Art et de la Création au Salon Révélations

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La biennale internationale des métiers d’art et de la création, titrée « Révélations » , écrit une première page de son histoire sous la grande verrière du Grand Palais. A l’abri de cette toile de métal tissée sous les fils du goût de la Belle Epoque, 260 exposants venus des quatre coins du globe divulguent aux chalands et aux curieux la création contemporaine des métiers d’art. A l’honneur de ce premier rendez-vous : la Norvège, fief d’une scène créative, résolument innovante et avant-gardiste. Au travers de pièces d’exception qui ont marqué l’Histoire, c’est tout l’univers de ces artistes de la matière qui se dévoile sous l’aura d’une immense voûte arachnéenne. Là, se dressent à la manière d’un banquet, sur de longues tables que l’on espère interminables, des objets d’art au milieu des passants. A la différence des conventions d’exposition, ce Banquet est une manière d’inviter tous spectateurs à un nouveau niveau de considération : ni au-dessus, ni en dessous, ni avant, ni après, les œuvres d’art sont toutes sur un même piédestal qui abolit, de cette façon, toutes les barrières entre les genres tandis que les hommes sont, eux, invités à s’affranchir, comme le souligne l’artiste Antoine Leperlier : « des préjugés relatifs aux catégories préétablies », afin d’enfin « juger sur pièce […]. »

Au cœur du Grand Palais, l’objet reprend donc toute sa place de lien entre le créateur et le visiteur. Une présentation d’oeuvres qui s’associe à un cycle de conférences proposées par des spécialistes en la matière. Tout au long de ces cinq jours, il sera aussi offert au public des expositions et des projections de films sur les métiers d’art. Parmi les 107 œuvres de ces artistes de la matière, on trouvera notamment exposées celles d’Antoine Leperlier, qui aime à se définir comme un « bricoleur » de l’ancestral savoir-faire verrier. Au travers de procédures techniques inédites, le bricoleur fait de son matériau la résonance du temps, autant que le bronze et le marbre peuvent l’être pour de l’espace. A découvrir aussi une nouvelle figure de bronze du britannique Paul Day. Celui dont la sculpture des Amoureux trône gare Saint-Pancras, présente là une raillerie sentimentale du rapport à l’autre et des comportements sociaux actuels à l’heure où c’est l’oreille vissée au téléphone que la femme écoute le monde qui l’entoure. Enfin, le « couturier technicien » Franck Sorbier enchante nos désirs d’outfit romantiques en présentant l’une de ses métamorphoses de chutes de tulle, de crin, de dentelles et de soie : une mini-robe blanche bouffante au col ras du cou dont la poésie dévoile un pur moment de grâce. Le tout se passe au Grand Palais, Avenue Winston Churchill.

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