« Cette collection est placée sous le signe de la fraîcheur à la fois des matériaux et des techniques ». Pour le printemps 2014, Bottega Veneta explore la dialectique déjà soulevée par l’exposition du Musée d’Orsay consacrée à « L’impressionnisme et la mode ». Des maîtres du « salon des refusés », Tomas Maier emprunte la rigueur et les couleurs des tenues de leurs dames du XIXe siècle. Le résultat : le même processus que celui des impressionnistes semble avoir été porté au tissu. Le couturier ainsi vise de nouvelles possibilités de composer la matière et le volume. Un caractère singulier, à la fois tendrement féminin et moderne, qui conjugue couleurs et proportions au pluriel. Les look distillent l’ADN Bottega Veneta : élégance, discrétion et distinction s’inscrivent sur des souliers tressés souples qui, par le biais de l’intrecciato, ponctuent le look dans un répertoire plus masculin. Pour en déterminer la hauteur du talon, Tomas Maier s’appuie sur le volume et la proportion de chaque look.
« Quand vos initiales suffisent », telle reste la devise de la griffe. Et, s’il n’y pas d’imprimés cette année, c’est pour mieux expérimenter une technique de broderie et de patchwork pour motifs abstraits. Empreinte d’individualité et d’assurance, la femme Bottega Veneta puise dans les toiles de Monet ses robes bouillonnées et ceinturées en taille haute. Le look 22 insiste sur la palette clairement binaire de la saison prochaine : d’une teinte ocre saumoné qui rappelle les façades des palais de Rome, la robe longueur mi-jambe se pense finement plissée à la Fortuny. Une cascade de soie aux plis accordéon où des franges de mohair jouent de la technique de la dendrite. Une teinte d’un neutre évanescent, d’un raffinement et d’une sobriété caractéristique d’un nouveau luxe travaillé par la maison depuis sa création en 1966 à Vicence, au Nord-est de l’Italie.
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