Le Teddy Sportivement Classique

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Il faut cependant attendre les années 1930, pour qu’apparaisse le fameux blouson au corps de laine bouillie frappé à la poitrine gauche d’un écusson et manches en cuir. À sa création, des codes régissent ses couleurs et ses propriétés. La teinte du corps désigne la couleur principale de l’établissement de l’étudiant, quand celle des manches représente sa couleur secondaire. De même, la lettre caractéristique qui donna son nom à la veste : « letterman » ou encore « varsity jacket », n’est pas anodine. Elle appartient à l’histoire de son possesseur, des initiales de son établissement, en passant par son propre nom, la discipline de distinction ou encore l’année de délivrance. En effet, le teddy est à ses débuts une récompense pour les élèves méritants, que les résultats exigeants aient été obtenus en physique comme en langues ou tout autre matière. Il n’est donc absolument pas attaché au sport et ce jusque dans les années 60.

Dressons le portrait d’un étudiant type portant cette fameuse veste. Sans doute l’associerait-il à l’époque à un pantalon chino ou de toile, une chemise blanche, une cravate club et des souliers à bout rond. Nous sommes donc encore bien loin de l’image courante du sportif vêtu d’un jean et de son teddy. De réputation attaché aux bons élèves, aux « intellos », une scène du film « Indiana Jones 4 » illustre parfaitement cette tendance lors d’une rixe déclenchée par Shia LaBoeuf entre les mauvais garçons aux blousons noirs et les « garçons bien élevés » en teddy. À l’époque, le teddy est sage.

Ce n’est que bien plus tard que le teddy va adopter l’imaginaire qu’on lui donne actuellement pour vêtir les épaules carrées des sportifs des écoles, gardant en tête de rester le signe de reconnaissance d’un groupe bien précis. Aujourd’hui, les marques de prêt-à-porter l’ont décliné en plusieurs couleurs et en différentes matières. Sa démocratisation part de son adoption par la rue et par des icônes tel que Mickael Jackson dans son clip « Thriller » ou encore Kanye West éclairant ainsi la petite école de Kamiakin à la frontière de l’Idaho.

BLACKMAN Cally, One hundred years of menswear, Laurence King, 2009, London
CHENOUNE Farid, Des modes et des hommes : deux siècles d’élégance masculine, Flammarion, 1993, Paris

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