Pour eux, elle pense le parfum comme un cuir : au travers de l’intrecciato. L’intrecciato? Une technique de tissage artisanal qui consiste à renforcer le cuir souple par l’insertion manuelle de bandelettes tressées entre elles. Cette pratique, inventée chez Bottega Veneta dans les années 1970, marque leur création de délicatesse ; sous une sensation de mousse de savon de barbier dans le premier jus Bottega Veneta, c’est elle qu’on retrouve. A la manière de l’intrecciato, les senteurs s’entrelacent, fusantes d’épines de pin de Sibérie et d’écorces de bergamote de Calabre, instantanément fraîches. Sur la peau, le velouté du ladanum d’Andalousie, jadis appelé “rosée du paradis” ou myrrhe dans l’Antiquité, atomise ce canevas de notes sensuelles. Une note chaude tout empreinte d’encens et de cuir. Un parfum boisé et aromatique.
Emblématique des codes de la maison, sa fiole sonne comme le symbole d’une note de fond complexe et singulière. Composé par les nez Daniela Andrier et Antoine Maisondieu, la maison prouve que la virilité peut aussi s’exprimer avec discrétion : c’est un flacon couleur noire lavis dont le cabochon d’un noir mat renferme l’eau. Simplement signée “Bottega Veneta pour homme“ en blanches lettres capitales, la senteur titille le nez d’une vraie mélodie. Un écrin olfactif qui renferme des senteurs nobles, rares, rustiques et mystérieuses ; la masculinité absolue dans un parfum moderne et immédiatement classique. Une texture et un sillage à destination des hommes différents, élégants et raffinés.
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