Le Monogram, L’Inspiration Phare de Louis Vuitton

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C’est en 1896 que Georges Vuitton, succédant à son père Louis tout juste décédé, imagine une nouvelle toile pour recouvrir les bagages irréprochables produit par sa maison. Cette nouvelle toile se doit d’incarner toute l’inspiration, le charme et la qualité de la baggagerie Louis Vuitton. La toile Monogram est ainsi née comme une composition inspirée et authentique – et d’authenticité il  est justement question ici. A travers cette toile aussi esthétique qu’innovante, Georges Vuitton veut en fait contrer une contrefaçon grandissante. Déjà, quelques années auparavant, son père avait  conçu une serrure comme nulle autre – une serrure ‘incrochetable’ à cinq gorges. En 1896 donc, Georges grave les initiales de son père autour de motifs fleuri tout inspirés de l’art gothique, de l’art contemporain et de l’art Japonais. Ça, c’est l’histoire du Monogram en tant que logo de Louis Vuitton. Mais ce que Georges Vuitton n’avait peut être pas prévu c’est à quel point le Monogram serait source d’inspiration pour les générations futures.

            Le Monogram a aujourd’hui dépassé sa fonction de griffe pour devenir un symbole aussi populaire que le contour de Mickey Mouse. Il faut dire qu’en plus de perpétuer un savoir-faire riche de près de deux siècles, de promouvoir une créativité aussi débridée que géniale, le malletier a su ancrer son nom et ses produits au rang d’icône de l’époque. Depuis peu, le Monogram est par exemple une ligne de joaillerie… Mais la véritable magie du sceau Vuitton réside en ce que la signature est un véritable caméléon. En 1996, la manufacture du 101 Avenue des Champs Elysées célèbre en grande pompe le centenaire de son mythique Monogram – et non sans un certain humour ! Pour démontrer tout le caractère et l’évidence contemporaine du sigle, le malletier a fait appelle aux artistes les plus talentueux, visionnaires et allumés de leur génération… On pense notamment à la photographe Cindy Sherman – qui d’ailleurs réédite l’exercice en 2014 – la chimère Japonaise de la mode Rei Kawakubo, l’architecte Frank Gehry, Christian Louboutin ou encore le directeur artistique de la maison Chanel, Karl Lagerfeld. Mais les pièces les plus éloquentes demeurent le Faux-Cul Vuitton imaginée par l’intrépide Vivienne Westwood, et le fabuleux sac ‘Féline’ signé Azzedine Alaïa…

            Dès lors le Monogram devient le support traditionnel de créations plus que contemporaines. Décliné sous différentes identités, matières et esthétiques, le Monogram devient Vernis, Mini, Glacé, Graffiti lancé en 2001 avec Stephen Sprouse ou Multicolore… Et la fougue et l’irrévérence de Marc Jacobs, qui exerça au poste de directeur artistique de la maison durant 15 années, n’y sont pas étrangers. Il l’appose et l’impose sur tous les supports – fourrure, plastique, dentelle, peinture, denim, rien de ne résiste à l’intemporalité et à la beauté du Monogram… Même la bizarrerie Japonaise s’y associe avec merveille : « À l’époque, expliquait l’ex-président de Louis Vuitton Yves Carcelle, l’idée est venue, comme souvent avec Marc, au cours d’une conversation tout à fait informelle. Contrairement à ce qu’on pense, les choses sont beaucoup moins planifiées qu’on ne l’imagine entre Marc et Vuitton. Avec Murakami, comme c’est le cas avec Kusama, nous n’avions pas décidé que le Monogram multicolore serait un tel succès et qu’à ce titre il intégrerait les collections classiques de la maison. » Une association délirante donc entre tradition et avant-garde qui, grâce à la dextérité légendaire des ateliers Vuitton, fait entrer chacune des créations dans le panthéon des icônes de l’art contemporain – et le Monogram par la même occasion.

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