C’est l’histoire d’une jeune femme chanceuse, intellectuelle, artistique, aventureuse. […] Lui et elle s’amusent avec des fringues unisexes et échangeables ; c’est ainsi que s’amorce la trame de la collection Vivienne Westwood. Un collection fondée sur la volonté d’ancrer la griffe dans les problématiques plus qu’actuelles… Le réchauffement climatique, la sur-consommation, tout cela fait partie du cœur même de la problématique Westwood, et ce, depuis ses débuts. « Achète moins, choisis-les bien, fais-les durer », ceci limite l’exploitation des ressources naturelles de la planète » ajoute l’intéressée. Il faut dire qu’en la matière, Westwood a souvent porté le flambeau d’une mode engagée, et d’une mode utile pour la planète.
Déjà à ses débuts, en introduisant le punk sur les podiums, Vivienne Westwood prenait plaisir à faire défilé indistinctement des mannequins hommes et femmes, dans des pièces tantôt asexuées, tantôt unisexes. En présentant cette fois-ci une collection qui fusionne les lignes hommes habituellement présentée à Milan, et femmes (Red Label), Vivienne Westwood pousse la magie jusqu’à produire des looks plus désirables les uns que les autres. Et, parmi eux, le costume graphique comme taillé au scalpel, jouit d’un concentré des codes Westwood.
On retrouve ici la signature des plis et des drapés quand, dans une ligne très 70’s, le col se fait brutalement imposant. Mais attention, chez Westwood, la ligne est toujours légère, décontractée : il n’est question d’enfermer une personnalité dans un costume étriqué. C’est sans doute pour cela que le mythique costume rayé prend des allures de pièce dandy, à l’aura nonchalante des hommes acquis aux vraies causes. Et le costume graphique de la collection Automne-Hiver 2017-2018 s’imagine si facilement porté sur une femme plein de panache.
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