Au tournant des années 1930, la grande rivale de Coco Chanel faisait de la mode le champs de nombre d’expérimentations. « Travailler avec des artistes comme Bébé Bérard, Jean Cocteau, Salvador Dalí, Vertès, Van Dongen et avec des photographes comme Hoeningen-Huene, Horst, Cecil Beaton et Man Ray a suscité un sentiment de bonheur intense » confiait la couturière italienne. Un bonheur qui se reflète avec adresse dans les pièces clés de son vestiaire.
Et voila qu’aujourd’hui la maison qui lui survie initie une nouvelle vision du prêt-a-porter. Intitulée Story #1, celle-ci se veut détachée du cycle de la mode, de ses saisons et de ses tendances. Sous le patronage de Bertrand Guyon, les collections raviveront ainsi tout l’héritage et le travail de la pionnière Schiaparelli. Retraçant ici le patrimoine hautement inspiré de la maison, la collection distille une garde robe éminemment individuelle — d’ailleurs produite en édition limitée, l’idée étant de distiller tout l’esprit d’avant-garde en lieu et place d’une production à grande échelle.
Articulé autour de Man Ray, ce premier chapitre présente donc un dialogue rafraîchi entre l’imaginaire du photographe accolé à des pièces urbaines et franchement féminines. C’est ainsi que l’oeuvre mythique qu’est ‘Larmes de Verre’ de 1932 se trouve à habiller un chapeau Schiaparelli ! Mieux, ainsi transposée sur une pièce désinvolte, l’oeuvre de Man Ray gagne à trouver une nouvelle narration… Imaginée en 1932 pour les besoins d’une publicité, elle déclarait alors : « Madame, pleurez au cinéma, pleurez au théâtre, riez aux larmes, sans crainte pour vos beaux yeux.. » Un slogan qui fusionne à présent avec l’allure hautement sophistiquée du chapeau de la maison… Une icône déjà disponible à la vente !
Laissez une réponse