Jeff Koons a su transformer les objets banals de l’American way of life en de délicieuses œuvres démesurées. Glamour depuis que ces pièces furent intronisées au château de Versailles en 2008, c’est à travers son travail que le kitsch s’insère pourtant dans l’art. En décalquant des objets populaires, Jeff Koons rappellent à lui les cartoons, les jouets et plus généralement les souvenirs et les rêves d’enfant. A travers la magie de sa création, ce que souhaite le plasticien, c’est émotionner les adultes. Entre 1994 et 2000, il entreprend ainsi l’élaboration d’une série de cinq faux jouets gonflables, chacun dans une couleur métallique différente.
Par ses parfaites finitions, le Balloon Dog semble si léger. En réalité, la lourdeur de son matériau en fait un croisement entre le travail de sculpteur et celui de façonneur de ballons de baudruche : une sculpture monumentale de 3,9 mètres en acier poli à l’effet mercurisé, déclinée en bleu, jaune, magenta, rouge ou orange. Cette dernière teinte, jusque-là propriété du milliardaire New-yorkais Peter Brant, est justement la plus prisée, puisqu’à travers sa teinte, elle fait explicitement référence à l’époque des mythiques Marylin d’Andy Warhol. Le 12 novembre prochain, l’oeuvre sera à nouveau mise sur le marché de l’art. Avis aux grands enfants qui ne se sont pas encore remis de leur rencontre avec Mojo le Clown.
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